Après avoir immigré au Canada, de la Corée du Sud, Daniel Kang et sa famille se sont établis dans une petite ville du Manitoba, où le jeune homme a grandi dans une pauvreté relative.
« Tout petit, j’ai compris que beaucoup de portes étaient fermées pour les personnes défavorisées comme moi. Je croyais que mes perspectives de carrière étaient limitées », confie Daniel Kang.
Heureusement, ses rêves ne l’étaient pas.
Attiré par la réputation d’excellence de McGill et par la culture dynamique de Montréal, qu’il avait découverte lors d’un voyage d’échange linguistique au secondaire, Daniel Kang a déposé une demande d’admission au programme de baccalauréat en commerce à la Faculté de gestion Desautels.
Il a obtenu la bourse d’études en gestion Jeremy-E.-Clark du programme Le meilleur de l’Ouest, ce qui a été à la fois un grand honneur et un profond soulagement. « J’avais l’impression d’être libéré d’un énorme poids financier. Sans la généreuse bourse que j’ai reçue, il aurait été hors de question que j’étudie à McGill, » affirme Daniel Kang.
Dans le cadre de son programme, avec spécialisation en finances, il a passé de longues heures (et quelques nuits entières) à travailler au Pavillon Bronfman. Souhaitant tirer le maximum de son expérience mcgilloise, il a participé à nombre d’activités et s’est joint à des clubs, notamment le Club de débat, la Simulation des Nations Unies et la ligue des concours d’études de cas de l’Association des étudiants de premier cycle en gestion.
Au cours de sa deuxième année, Daniel Kang s’est découvert un réel intérêt pour l’entrepreneuriat social alors qu’il travaillait avec Solar Ear, une petite ONG qui vend des prothèses auditives rechargeables à faible coût, principalement dans les pays en développement. Cet intérêt l’a poussé à prendre part au volet Université (destiné aux étudiants) de l’Initiative mondiale Clinton. À titre de représentant de ce programme, il a fait la promotion de l’entrepreneuriat social auprès d’étudiants d’universités canadiennes.
En 2015, il a participé à un programme d’échange de trois semaines en Chine financé par la Fondation Li Ka Shing. Lors de ce voyage, il a étudié le commerce chinois à Shanghai, à Beijing, à Shantou et à Hong Kong aux côtés de 24 autres étudiants en gestion.
L’insécurité financière vécue à un jeune âge a motivé Daniel Kang à comprendre les mécanismes qui donnent accès à des capitaux. « J’ai travaillé comme assistant de recherche en microfinancement et en sociofinancement, et j’ai eu la chance d’avoir des mentors formidables qui ont eu une immense influence sur moi », rapporte-t-il.
Cet intérêt particulier lui a inspiré un projet ambitieux visant à s’attaquer à la grande pauvreté chez les personnes âgées en Corée du Sud. « J’ai pris connaissance de ce problème en 2014, lors d’une session d’études en Corée du Sud. Ça m’a fait un choc d’apprendre que ma grand-mère rapportait des boîtes de carton au centre de recyclage pour recevoir l’allocation quotidienne qui lui permettait d’acheter de la nourriture », explique-t-il.
L’année suivante, il a lancé le projet « Remember the Elders » (N’oublions pas les aînés), dont l’objectif était d’inciter le gouvernement coréen à réformer les régimes de retraite. Sachant qu’il aurait besoin de capitaux pour réaliser ce projet audacieux, Daniel Kang a donc cherché des sources de financement en ligne. C’est ainsi qu’il a appris l’existence des prix OZY Genius, remis à de jeunes leaders, comme la poète américaine Amanda Gorman.
Daniel Kang s’est démarqué parmi des milliers de candidats de partout dans le monde et a remporté l’un des 10 premiers prix OZY Genius. Le prix était accompagné d’une subvention de 10 000 $, qui lui a permis de terminer son projet de recherche et de lancer une initiative citoyenne pour susciter une mobilisation en faveur de la réforme des régimes de retraite.
« Quand j’ai gagné le prix OZY Genius, j’ai réalisé que l’accès aux capitaux était la clé qui ouvrait la porte à toutes les possibilités, soutient-il. Aider les autres à ouvrir cette porte est devenu ma motivation première. »
Après avoir obtenu son diplôme de McGill en 2016, Daniel Kang a travaillé pendant plusieurs années pour Oliver Wyman, à titre de consultant en gestion, avant de se joindre à SoftBank Vision Fund, société de capital de risque internationale, où il s’est spécialisé en technologies financières et en investissements dans les entreprises de type place de marché. À la fin de 2020, il a entamé un programme de maîtrise d’un an en politiques publiques à l’École de gouvernement Blavatnik de l’Université d’Oxford, où ses recherches ont porté sur l’égalité des chances et sur l’élargissement de l’accès aux capitaux, à la technologie et à l’éducation.
Durant les mois les plus sombres de la pandémie de COVID 19, Daniel Kang a pris conscience, comme beaucoup de gens, du manque de protection financière pour certains groupes et particulièrement pour les non-salariés. De sa chambre d’une résidence étudiante de l’Université d’Oxford, il a cofondé Flowbo, une plateforme de financement pour les créateurs du Web unique en son genre. Cette entreprise a reçu l’appui de Y Combinator, qui a investi dans des sociétés comme Airbnb, Coinbase et Dropbox.
« Les institutions financières traditionnelles ne peuvent pas financer les créateurs, qui par ailleurs ne bénéficient d’aucune protection de la part d’un employeur ou du gouvernement. Notre objectif est de faciliter, d’accélérer et de rendre plus équitable leur accès à du financement. À plus long terme, nous souhaitons venir en aide aux musiciens, aux artistes et à toute personne qui fait un excellent travail, mais qui sort du cadre traditionnel. »
Depuis son lancement en 2008, le programme Le meilleur de l’Ouest a permis à plus de 330 étudiants des quatre provinces de l’Ouest canadien, comme Daniel Kang, de faire leurs études à McGill. Vous pouvez appuyer cette importante initiative dès aujourd’hui en versant un don à McGill; il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous.