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Je Donne

Une expérience extraterrestre

Le stage à la NASA d’un étudiant en génie des bioressources alimente sa passion pour l’exploration spatiale

Christopher Patterson à la NASA aux côtés d’un Mars Rover

Christopher Patterson aux côtés d’un Mars Rover lors de son stage à la NASA

: Arno Rogg

Même s’il n’est (encore) jamais allé dans l’espace, Christopher Patterson a vécu certaines des conditions que les astronautes sont susceptibles de rencontrer lors d’une mission sur Mars.

À l’occasion d’un stage d’été au monument national des Lava Beds, en Californie, Christopher Patterson, un étudiant de deuxième année en génie des bioressources au campus Macdonald de McGill, a travaillé en tant qu’assistant de recherche pour le projet ATiLT (Astrobiology Training in Lava Tubes). Cette initiative de recherche de McGill, dirigée par Richard Léveillé, professeur au Département des sciences de la terre et des planètes, est financée par le programme VITES (Vols et investigations-terrain en technologies et sciences spatiales) de l’Agence spatiale canadienne.

Les scientifiques pensent que les tunnels de lave de la Terre (les grottes et tunnels formés par les écoulements de lave volcanique) fournissent une simulation réaliste des conditions que les futurs colons de Mars pourraient rencontrer. Comme il s’agit d’environnements souterrains, ces formations offrent une protection contre les radiations de surface et d’autres conditions environnementales difficiles; de plus, elles abritent souvent divers organismes microbiens ainsi que des dépôts de minéraux.

« À force d’étudier les formations protectrices naturelles comme les tunnels de lave et d’autres endroits potentiellement habitables, j’ai pris conscience des incroyables possibilités offertes par le sous-sol de notre monde, pas uniquement pour moi, mais pour l’humanité tout entière », explique Christopher Patterson.

Il a passé la majeure partie de son temps à planifier une mission sur la planète rouge. Il a répertorié des douzaines de lieux d’atterrissage éventuels et créé des modèles numériques permettant aux scientifiques de visualiser les sites en 3D et d’effectuer des simulations afin d’avoir une meilleure idée de ce qu’ils pourraient trouver si un vaisseau spatial y était envoyé à des fins de recherche.

Cette expérience a ravivé sa passion pour l’exploration spatiale. « Si nous poursuivons les avancées technologiques au même rythme et que l’intérêt du public pour les vols spatiaux se maintient, nous pourrions très bientôt, quand nous lèverons la tête vers la Lune, apercevoir les lumières de nos colonies nous illuminer. J’ai vraiment envie de jouer un rôle dans tout cela. »

La participation de Christopher Patterson au projet ATiLT a été rendue possible grâce au financement du programme de stages de la Famille Bieler. Ce dernier, mis en place en 2009 par le diplômé mcgillois Marc Bieler, Dip. Agr. 1958, B. A. 1964, donne aux étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement la possibilité de gagner de l’expérience sur le terrain.

Les quatre semaines qu’il a passées à vivre et à travailler dans le désert de Mojave ont rapproché Christopher de son objectif ultime : développer la technologie qui pourra être utilisée en soutien de l’exploration et de la colonisation spatiale par les êtres humains.

Cette expérience a également nourri un autre rêve, encore plus grand : celui de voyager dans l’espace.

« Dans mes rêves les plus fous, j’espère un jour faire partie des rares personnes sélectionnées pour devenir des astronautes et voyager vers les endroits comme la Lune ou Mars, afin de pouvoir mettre moi-même en place ces avant-postes de colonies. »

Christopher Patterson reconnaît que l’expérience qu’il a gagnée lors de son stage pourrait l’aider à concrétiser son rêve.

« Par l’étude des autres mondes et la combinaison des sciences des planètes, de la planification de mission et de la formation spécialisée en génie que je reçois à McGill, je deviens l’une des rares personnes avec non seulement de l’expérience dans la détection de lieux habitables dans d’autres mondes, mais aussi les capacités techniques de concevoir des systèmes permettant d’y vivre. »

Christopher Patterson, qui selon ses mots, est « obnubilé par tout ce qui touche à l’espace depuis toujours », est infiniment reconnaissant pour les chances que son stage lui a données.

« Le soutien de personnes comme M. Bieler donne aux étudiants comme moi des occasions qui changent la vie, et qui forgeront sans aucun doute nos carrières et notre avenir. J’espère qu’il est aussi enthousiaste que nous à l’idée de ce que nous pouvons accomplir. »

Renseignements complémentaires sur le programme de stages de la Famille Bieler à McGill