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Je Donne

L’éducation en héritage

Sam Hornstein et Merle Wertheimer, deux diplômés mcgillois, soulignent l’héritage de leur famille à la Faculté de droit de l’Université McGill en créant deux nouvelles bourses d’études qui allégeront le fardeau financier des étudiants en droit et leur ouvriront un monde de possibilités. 

Anne Campbell

Anne Campbell, bénéficiaire d’une bourse d'études

D’une certaine façon, on peut dire que le parcours qui a mené Anne Campbell à la Faculté de droit de McGill a commencé il y a 83 ans, quand les nazis ont envahi Cracovie, en Pologne, mettant immédiatement un terme à l’éducation formelle de Romek Hornstein qui n’avait alors que 12 ans. 

Malgré son niveau d’instruction peu élevé, M. Hornstein a fondé une agence immobilière prospère à Montréal, où il a immigré en 1951. Il a transmis sa passion pour l’éducation à ses enfants en les félicitant lorsqu’ils ont terminé leurs études universitaires et en chérissant leurs diplômes comme s’ils étaient les siens. 

« Mon père n’a jamais reçu une éducation formelle, précise Sam Hornstein (B.A. 1978, M.B.A. 1980, B.C.L. 1983, LL. B. 1984), en raison de cela, et du fait que l’éducation est très importante dans la culture et la vie juives, pour lui, l’éducation était capitale. »

Sam croit que son père serait très fier de l’héritage de sa famille à McGill. Sam, sa femme Merle Wertheimer (B.A. 1977, B.C.L. 1981, LL. B. 1981) et leurs jumeaux Julia et Daniel Hornstein (M.A. 2021) seront bientôt, à eux quatre, titulaires de 14 diplômes universitaires, dont 12 de l’Université McGill et huit de la Faculté de droit de McGill. Selon Sam, son père serait enchanté de savoir que des étudiants en droit de McGill bénéficieront, à perpétuité, d’une bourse d’études portant son nom. 

Romek Hornstein

Romek Hornstein

Plus tôt cette année, Sam et Merle ont versé un million de dollars – leur premier don important et le début d’une nouvelle approche de la philanthropie – afin de souligner la relation unique de la famille avec la Faculté de droit de McGill. Leur don a permis de créer deux bourses d’admission à la Faculté de droit : la bourse d’admission Romek-Hornstein sera remise chaque année à un nouvel étudiant et sera renouvelable pour une durée maximale de quatre ans, et la bourse d’études Sam Hornstein et Merle Wertheimer sera non renouvelable et remise à quatre étudiants chaque année. 

Anne Campbell est la première à obtenir la bourse d’admission Romek-Hornstein. Fière Winnipegoise, Anne a obtenu un baccalauréat spécialisé en science politique à l’Université Western (médaille d’or). Elle vient également de terminer un stage parlementaire à Ottawa durant lequel elle a travaillé avec des députés de différentes allégeances politiques et a pu mieux apprécier la complexité des problèmes auxquels le Canada fait face. 

Anne est reconnaissante à sa mère, enseignante à la maternelle, de lui avoir appris à voir l’éducation comme une façon d’investir dans la collectivité et dans soi-même. C’est le désir de contribuer de façon positive au milieu qui l’entoure qui motive la boursière.

« En faisant connaissance avec des diplômés de la Faculté de droit de McGill, j’ai remarqué que, bien qu’ils aient des champs d’intérêt et des professions très différents, ils ont tous à cœur de contribuer à l’amélioration de leur collectivité, raconte Anne. Je souhaitais vraiment faire partie d’une communauté juridique où les gens s’emploient à repousser les limites et à être des chefs de file. »

Grâce à la générosité de Sam et de Merle, Anne a maintenant l’occasion de devenir l’un de ces chefs de file.

« Ils occuperont toujours une place spéciale dans mon cœur, indique la boursière, parce que leur soutien façonnera mon expérience à la Faculté de droit et aura une incidence concrète sur mon parcours personnel et professionnel. Mon fardeau financier étant allégé, je pourrai prendre de plus grands risques et me consacrer sans réserve à mes passions. Je crois que cette bourse aura un effet boule de neige dans ma vie. »

Merle est particulièrement sensible aux conséquences que l’anxiété financière peut avoir sur les étudiants. Forcée d’acquérir son indépendance financière à 17 ans, elle a travaillé à temps plein tout en étudiant le soir durant sa première année à l’université. Elle s’est ensuite inscrite à McGill pendant sa deuxième année, et a continué de subvenir elle-même à ses besoins tout au long de ses études au premier cycle et de sa formation en droit. 

Merle Wertheimer et Sam Hornstein

Merle Wertheimer et Sam Hornstein

« J’ai réussi à bien m’en tirer, mais ça aurait assurément été beaucoup plus facile si j’avais eu un filet de sécurité, confie-t-elle. Mes soucis financiers n’étaient jamais bien loin dans mon esprit. Si quelqu’un avait pu m’aider à payer mes droits de scolarité, mes manuels ou une partie de mes frais, mon fardeau aurait été allégé. Si nous pouvons aider d’autres étudiants méritants à atteindre leurs objectifs, nous sommes honorés et heureux de le faire. » 

Pour sa part, Sam espère qu’à leur tour, les boursiers donneront au suivant, que ce soit par de petits ou de grands gestes. « N’oubliez pas ceux qui auront besoin de votre aide. »