La réception d’une offre d’admission à McGill, c’est forcément une excellente nouvelle. Pourtant, pour bien des étudiants potentiels, en particulier ceux des quatre provinces de l’Ouest canadien, la perspective d’étudier à l’université la plus renommée du Canada suscite aussi des inquiétudes : « Ai-je les moyens d’aller à McGill? »
Un déménagement à l’autre bout du pays pour fréquenter une université implique des dépenses importantes pour les étudiants et leur famille : aux droits de scolarité s’ajoutent les frais de logement, de nourriture et de déplacement. Nombreux sont les étudiants qui doivent travailler à temps partiel pour joindre les deux bouts.
« J’avais quelques appréhensions par rapport à mon déménagement de Regina à Montréal. Je me demandais surtout comment j’allais financer ma formation », confie Victoria Gagné (B. Com. 2018).
Au cours des 13 dernières années, le programme de bourses d’études Le meilleur de l’Ouest a aidé plus de 330 étudiants de la Colombie Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan et, plus récemment, du Manitoba qui, comme Victoria (photo), rêvaient d’étudier à McGill.
« En recevant la bourse Le meilleur de l’Ouest, j’ai compris que d’autres personnes croyaient en mes compétences et étaient prêtes à investir en moi en tant que personne, mais aussi en tant qu’étudiante métisse », ajoute Victoria. Après avoir terminé ses études à McGill, Victoria est retournée à Regina, où elle travaille actuellement pour le Fonds de développement Clarence Campeau et siège au conseil de la zone d’amélioration des affaires du centre-ville de Regina.
Les bénévoles : un atout indispensable
Le meilleur de l’Ouest, c’est l’idée de Richard Walls (Ph. D. 1978, D. Sc. 2013) et de Carolina J. Walls (B. Sc. 1985, D. Sc. 2013), amis de longue date de McGill ainsi que bénévoles et ambassadeurs de l’Université dans l’Ouest canadien. En 2008, leur fonds de dotation établi grâce à un don d’un million de dollars à McGill a donné naissance aux Bourses d’études en sciences Le meilleur de l’Ouest Richard et Carolina-J.-Walls ainsi qu’à la Bourse d’études en sciences de la Terre et des planètes Le meilleur de l’Ouest.
« Richard et moi sommes tous deux des immigrants – il vient des États-Unis et je suis née au Chili – et sommes bien placés pour constater que cette connaissance de différents lieux de vie crée un mélange de visions et de cultures très enrichissant, affirme Carolina Walls. En offrant à de jeunes esprits brillants de l’Ouest canadien la chance de découvrir Montréal et le Québec, et de fréquenter l’une des meilleures universités au monde, le programme Le meilleur de l’Ouest permet aux boursiers d’élargir leurs horizons et d’entrer en contact avec des gens des quatre coins du Canada et du monde. »
Une fois leur diplôme en poche, les boursiers rentrent souvent au bercail, riches de leur formation et de leurs horizons élargis, contribuant ainsi à la réalisation d’un des objectifs à long terme du programme visionnaire : consolider les liens entre l’ouest et l’est du pays.
Le programme lancé par les Walls est en pleine croissance grâce à l’engagement et à la générosité d’autres diplômés et d’amis de McGill. À ce jour, 112 donateurs ont versé près de 3,2 millions de dollars pour l’établissement de 17 bourses Le meilleur de l’Ouest. Par ailleurs, plus de 100 donateurs ont appuyé le programme par l’intermédiaire du Fonds McGill, le programme de dons annuels de l’Université.
Chaque année, quelque 2 000 étudiants de l’Ouest canadien font une demande d’admission à l’Université McGill et le besoin d’aide financière est bien réel. C’est ce qui a incité le Conseil consultatif de l’Ouest canadien de McGill à lancer une nouvelle campagne cet automne. Son but? Recueillir deux millions de dollars supplémentaires à injecter dans le programme Le meilleur de l’Ouest pour créer 20 nouvelles bourses et accroître les possibilités de leadership, de mentorat, de réseautage et de perfectionnement professionnel offertes aux boursiers, tant pendant qu’après leurs études.
« Ma décision de quitter la Colombie-Britannique et de venir à Montréal pour étudier à McGill a été déterminante dans ma vie », explique le Vancouvérois Duncan Reid (B.A. 2000, B.C.L./LL. B. 2003), coprésident du Conseil consultatif de l’Ouest canadien avec Robert Ritchie (B. Sc. 1967), de Calgary. Ils ont tous deux créé des bourses Le meilleur de l’Ouest.
« Mon diplôme de McGill m’a ouvert la porte d’emplois très intéressants à New York et à Londres, ajoute Duncan Reid. C’est aussi à McGill que j’ai rencontré ma femme et noué des amitiés précieuses. Je souhaite que, tout comme moi, d’autres jeunes de l’Ouest canadien aient la chance d’étudier à McGill. Cette expérience a changé ma vie, et c’est pourquoi j’ai décidé de financer une bourse Le meilleur de l’Ouest.
« L’Université McGill remercie toutes les personnes grâce auxquelles le programme Le meilleur de l’Ouest peut susciter un échange dynamique d’idées et de cultures à l’échelle du pays, mentionne Robert Ritchie. Toutefois, vu l’ampleur de la demande, nous devrons pouvoir compter sur la générosité de nouveaux donateurs pour accueillir encore plus de brillants étudiants de l’Ouest canadien. »
McGill et l’Ouest canadien
Des liens séculaires unissent l’Université McGill à l’Ouest canadien. De fait, McGill a pris une part considérable dans l’implantation de l’enseignement supérieur en Colombie-Britannique et en Alberta. Dans le cadre de son affiliation à McGill, le Victoria College (devenu l’Université de Victoria) a offert des cours de McGill de 1903 à 1915. À Vancouver, le McGill University College of British Columbia a offert des cours en arts et en sciences appliquées de 1906 à 1915, après quoi l’Université de la Colombie-Britannique a ouvert ses portes et pris le relais.
Henry Marshall Tory, professeur mcgillois ayant participé à l’établissement du McGill University College, a lui aussi joué un rôle déterminant pour l’éducation supérieure en Alberta. En 1908, il a cofondé l’Université de l’Alberta avec Alexander Rutherford, également diplômé de McGill et première personne à occuper le poste de premier ministre de cette province.
Henry Marshall Tory a pour sa part été le premier président de l’Université de l’Alberta, fonction qu’il a exercée pendant 20 ans.
Alexander Morris, titulaire du premier diplôme en arts décerné par l’Université McGill, a joué un rôle majeur dans l’établissement de bon nombre des premières institutions politiques et scolaires du Manitoba, notamment dans la fondation de l’Université du Manitoba en 1877.
Le passage des ans n’a affaibli en rien les liens entre l’Université McGill et l’Ouest canadien, que les McGillois — professeurs, employés, étudiants et diplômés — ont toujours soigneusement entretenus. Ainsi, Eric Mountjoy, géologue de renom et professeur au Département des sciences de la Terre et des planètes de McGill, a été à l’avant-garde de l’exploration et de la cartographie géologique de la partie sud des Rocheuses canadiennes.
Par ailleurs, l’Université McGill compte dans ses rangs de remarquables diplômés venus de l’Ouest canadien, notamment : l’ancienne skieuse acrobatique et médaillée olympique (or et argent), Jennifer Heil (B. Com. 2013), de Spruce Grove, en Alberta; le Vancouvérois Santa Ono (Ph. D. 1991), président de l’Université de la Colombie Britannique; la juge Sheilah Martin (B.C.L./LL. B. 1981), Calgarienne d’adoption et Montréalaise de naissance, qui siège aujourd’hui à la Cour suprême du Canada; et Darren Entwistle (MBA 1988, LL. D. 2013), président et chef de la direction de TELUS, né à Montréal et aujourd’hui établi à Vancouver.
L’Université McGill accueille de très nombreux étudiants en provenance de l’Ouest canadien, ce qui en soi témoigne de l’étroitesse des liens qui, encore aujourd’hui, l’unissent à cette région du pays. Les titulaires d’une bourse Le meilleur de l’Ouest ont chacun un parcours qui leur est propre, mais tous ont un point en commun : ils sont venus de loin, à un moment charnière de leur vie, parfaire leur formation à l’Université McGill.
« La bourse m’a libéré en bonne partie de mon stress financier et m’a aidé à m’adapter à une nouvelle province, à me concentrer sur mes études et à tirer le maximum de mon expérience mcgilloise, soutient Edward Dashwood (MBA 2016), originaire de Calgary. J’étais fier d’être titulaire d’une bourse Le meilleur de l’Ouest et de représenter l’Ouest canadien au sein d’un programme de MBA composé d’étudiants de partout. ».
Nous vous transmettrons d’autres renseignements cet automne, à l’approche du lancement officiel de la nouvelle campagne Le meilleur de l’Ouest. Dans l’intervalle, vous pouvez appuyer la campagne dès aujourd’hui en versant un don à McGill; il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous.