Depuis son lancement en 2017, l’École de politiques publiques Max Bell de McGill est devenue une voix influente qui aiguille les conversations publiques et forme la prochaine génération d’experts en politique.
En plus d’avoir un programme de maîtrise unique qui attire des étudiantes et des étudiants du monde entier, l’École compte sur un corps professoral prêt à éclairer le débat public sur certains des enjeux les plus épineux de notre époque, dont la désinformation, l’itinérance, la politique commerciale, la durabilité, la paix et la sécurité.
Maintenant, l’École est sur le point d’en accomplir encore plus grâce à un don de 12 millions de dollars de la Fondation Max Bell. Ce don extraordinaire s’ajoute au soutien de longue date de la Fondation envers McGill, notamment son don visionnaire offert en 2017 pour fonder l’École de politiques publiques de l’Université.
La Fondation verse également un don de 3 millions de dollars à l’École de santé des populations et de santé mondiale de McGill.
«Nous sommes profondément reconnaissants envers la Fondation Max Bell pour son soutien indéfectible», commente la professeure Jennifer Welsh, experte en affaires internationales et ancienne fonctionnaire de l’ONU qui a pris la direction de l’École en janvier 2025. «Ce nouveau don nous aidera à atteindre nos ambitieux objectifs au cours des dix prochaines années, et bien plus longtemps encore, entre autres au niveau de l’enseignement, de la recherche, des actions concrètes pour de meilleures politiques publiques et de l’engagement public.»
L’organisme de Calgary a été fondé par George Maxwell «Max» Bell, B. Com. 1932, un chef d’entreprise visionnaire canadien, diplômé de McGill, qui a demandé par testament que 30 % de tous les dons de la Fondation soient versés à son alma mater.
Des échanges entre les responsables politiques et le public
Sous la direction de son tout premier directeur, le professeur Christopher Ragan, l’École Max Bell a activement mobilisé le public dans le cadre de ses activités en organisant des conférences, des séminaires et des ateliers portant sur d’importantes questions politiques, comme la sécurité dans l’Arctique et les relations canado-américaines avec la Chine.
Il a également attiré une brochette exceptionnelle de professeurs invités et de professeurs à temps plein, dont Taylor Owen, directeur fondateur du Centre pour les médias, la technologie et la démocratie, qui a joué un rôle prépondérant dans le débat au Canada sur la gouvernance des plateformes en ligne, et la professeure Welsh elle-même, qui est l’une des grandes intellectuelles au monde sur l’histoire et la pratique de l’intervention humanitaire.
Grâce au plus récent don de la Fondation, Jennifer Welsh souhaite augmenter la capacité de l’École en matière de recherche axée sur les politiques. Selon elle, le modèle établi de politiques publiques, dans lequel les universitaires mènent des recherches puis les diffusent, est désuet.
«Maintenant, il nous faut produire conjointement des connaissances aux côtés des responsables politiques afin d’identifier ensemble les enjeux, et ainsi collaborer tout au long du processus et réfléchir à la façon dont la recherche peut vraiment répondre aux préoccupations actuelles», explique Mme Welsh.
L’École jouera également un rôle important dans le cadre du projet Nouveau Vic de McGill, l’ambitieux plan de l’Université visant à convertir une partie de l’ancien site de l’Hôpital Royal Victoria pour en faire le plus grand établissement de recherche sur la durabilité et les politiques publiques du genre au monde.
«C’est vraiment formidable de réaliser que nous allons rassembler tous ces éléments, souligne la professeure Welsh. Nous avons eu à travailler fort pour bâtir l’École. Mais nous pouvons être plus connectés à l’Université. Je suis convaincue que le Nouveau Vic contribuera grandement à cet égard.»
Elle désire également voir l’École Max Bell rassembler de plus en plus de personnes issues de différentes sphères pour alimenter les conversations politiques.
«Nous n’avons que les pieds dans l’eau en ce qui concerne notre pouvoir d’initier ce genre de rassemblements, et il reste beaucoup à faire, explique Jennifer Welsh. Je pense que nous pouvons devenir le lieu où les responsables politiques de différents secteurs aimeraient venir pour aborder les sujets épineux.»
Un programme de politiques publiques qui se démarque
Parmi les plus grandes réalisations de l’École Max Bell à ce jour, citons le programme de maîtrise en politiques publiques (MPP), une formation intensive de 11 mois qui a accueilli sa première cohorte en 2019. Ce programme d’études compte déjà plus de 175 personnes diplômées.
D’ailleurs, des personnes de la scène politique y jouent un rôle actif en se penchant sur les événements et les défis politiques du monde réel. Brenda Eaton, présidente de la Fondation Max Bell, applaudit cette approche.
«Je pense que les étudiantes et étudiants sortent de l’École en sachant aborder un problème avec rigueur. Ils posent un regard à travers un spectre de questions et solutions de politique publique. Mais aussi, ils se questionnent à savoir comment influer sur les responsables politiques. Et ils s’assurent que les propositions, les solutions et les idées de politiques publiques sont réellement réalisables et pratiques. Il s’agit de fusionner le travail universitaire à des exemples concrets», explique Brenda Eaton, qui est également membre du conseil consultatif de l’École.

Professeur Christopher Ragan, le tout premier directeur de l’École
«Le programme fonctionne», dit Christopher Ragan, qui a été le principal instigateur de la MPP pendant son mandat. «Tous décrochent un emploi.» Selon les données, 80 % des étudiants, étudiantes des cinq premières promotions du programme de maîtrise ont trouvé un emploi avant même d’avoir terminé leurs études, tandis que les 20 % restants ont été embauchés quelques mois après l’obtention de leur diplôme.
«Je dis souvent que mon année à Max Bell a marqué un tournant dans ma vie, et je le pense vraiment», explique Vivian Allison, B. Éd. 2021, MPP 2023, dont les études l’ont amenée à travailler comme analyste des politiques énergétiques au sein du gouvernement de l’Alberta.
«J’ai littéralement eu l’impression de faire éclater mon esprit tellement que j’étais exposée à tant de questions complexes et de points de vue différents, explique Vivian Allison. Je pense vraiment que ses études ont fait de moi une meilleure personne en ce sens que je suis devenue plus informée, plus critique, beaucoup plus mobilisée par rapport à différents enjeux qui ne m’avaient jamais intéressée avant. Ce programme m’a vraiment fait me dépasser. »