À l’instar de nombreux étudiants de l’Université McGill, Rachel Korman, étudiante au premier cycle en médecine dentaire, bénéficie de la générosité de nos donateurs.
En effet, leurs dons lui permettent de participer au Programme de services à la collectivité de la Faculté de médecine dentaire, qui compte six cliniques, dont une mobile. En plus de mettre les soins buccodentaires à la portée de milliers de patients qui n’y auraient pas accès autrement, ce programme communautaire est un formidable outil de formation.
« Il façonne le clinicien en formation, j’en suis absolument certaine, dit-elle. Parce qu’une fois installé dans sa profession, il saura à quel point il est important de donner au suivant. »
Le Programme de services à la collectivité est financé presque entièrement par nos donateurs, souvent par l’entremise du Fonds McGill. Toutes les sommes de moins de 10 $ à 25 000 $ transitent par ce fonds sous forme de dons annuels. En 2019, plus de 26 000 diplômés, parents, enseignants, employés, étudiants et amis de l’Université ont fait un don au Fonds McGill, réunissant 12,5 millions de dollars dont les effets se sont déployés sur nos deux campus, dans chacune de nos écoles et facultés. Parmi eux figurent les 61 donateurs qui, ensemble, ont versé 16 000 $ en dons annuels au Programme de services à la collectivité.
Grâce à l’indispensable générosité de nos donateurs, des étudiants comme Rachel se font la main dès leur première année, tout en venant en aide à des populations défavorisées. Ils traitent des réfugiés et des sans-abris ainsi que des Montréalais à faible revenu, enfants comme adultes. Les étudiants de première année assistent les étudiants plus avancés puis, peu à peu, prennent davantage de responsabilités pour finalement, en dernière année, accueillir leurs propres patients chaque semaine. « Ce travail nous rappelle constamment qu’autour de nous, il y a beaucoup de gens qui ont besoin d’aide », souligne-t-elle.
En première année, Rachel et six de ses compagnons de classe ont lancé un projet de sociofinancement mettant à profit l’un des rouages du Fonds McGill: la plateforme Semer le changement. « Après notre première participation aux cliniques communautaires comme assistants dentaires, nous étions déterminés à apporter notre contribution et à nous donner les moyens d’en faire encore davantage ». Les dons de 15 $ ou plus des étudiants, des professeurs, des diplômés et des amis ont commencé à affluer, constituant une somme de plus de 3 000 $ pour le financement des cliniques de la Faculté.
Aujourd’hui en troisième année, et après de nombreuses heures consacrées à la Clinique dentaire mobile et à la Clinique d’enseignement de premier cycle, Rachel entend maintenant offrir ses services également à la Clinique Jim‑Lund de la Mission Bon Accueil, première clinique dentaire gratuite et permanente à Montréal.
Ce n’est pas là le seul acte philanthropique ayant ponctué le parcours universitaire de Rachel Korman. En effet, Rachel est lauréate d’une bourse J.W.‑McConnell et a également reçu des fonds pour un travail de recherche au premier cycle : pendant trois étés, elle a travaillé à un projet visant à contrer la surprescription d’antibiotiques en chirurgie buccale et maxillofaciale.
« Une crise des antimicrobiens sévit actuellement dans le monde : on prescrit trop d’antibiotiques, et les bactéries acquièrent de la résistance », explique-t-elle. Dans le cadre de sa recherche, Rachel a scruté des dossiers de patients pour noter les médicaments prescrits par les résidents après certaines interventions.
« Notre objectif était de réduire la quantité d’antibiotiques », souligne Rachel, ajoutant que les recommandations de son groupe avaient déjà commencé à faire des adeptes.
Rachel a souvent réfléchi à ce qu’elle pourrait faire un jour pour donner au suivant, un peu comme pendant sa première année. « Je pense que nous allons tous continuer à faire ça, avance-t-elle. Chose certaine, l’action communautaire nous tient vraiment beaucoup à cœur. »