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Je Donne

Prendre les devants

Yusra Siddiquee a trouvé sa voix à McGill

Portrait of Yusra Siddiquee

De premier abord, la réussite de Yusra Siddiquee, (B. A., 1991) semblait une évidence. Admise à McGill à 16 ans, elle a fait sa majeure en sciences politiques avant de poursuivre ses études en droit. Elle est aujourd’hui associée au sein du cabinet d’avocats torontois Littler.

Or, c’est durant ses années à McGill qu’elle a développé ses qualités de leader. « C’est là que j’ai commencé à avoir la force de parler et d’exprimer mes opinions, confie-t-elle. Je ne pense pas que j’aurais pu le faire ailleurs. »

Dès le départ, Mme Siddiquee dit s’être « abandonnée à l’expérience McGill ». Elle a participé à des mouvements politiques sur le campus et à une demi-douzaine d’associations culturelles étudiantes, et a fondé le Muslim Cultural Network, assumant sa présidence.

Deux de ses professeurs en sciences politiques, Rex Brynen et le professeur émérite Baldev Raj Nayar, ont été pour elle des inspirations qui l’ont amenée à élargir ses horizons.

« Durant mes quatre années à l’Université, professeur Nayar et moi avons eu des discussions passionnantes sur la politique. Au cours de la dernière, il a insisté pour que je prenne sa classe de maîtrise de deuxième année. C’est la chose la plus difficile que j’ai faite, mais je le remercie de m’avoir poussée à relever un tel défi. » Mme Siddiquee est toujours en contact avec le professeur Brynen, qu’elle considère comme « le meilleur enseignant [qu’elle ait] jamais eu ». J’ai l’impression de leur [les deux professeurs] être très redevable de ce que je suis devenue en tant qu’avocate. »

Mme Siddiquee a continué de se frayer un chemin à son arrivée à la Faculté de droit de l’Université de Colombie-Britannique. En effet, après avoir appris que l’Université n’avait pas de clinique de droit de l’immigration, elle en a créé une. Elle pouvait ainsi vivre toutes les passions qu’elle avait découvertes à McGill : travailler avec les diverses communautés culturelles, défendre les causes politiques et faire de l’activisme communautaire. « Sans grande surprise, je suis devenue avocate en immigration. »

Avec une expérience de plus de 20 ans en droit de l’immigration, Mme Siddiquee demeure une ardente partisane des arts libéraux qui lui ont été enseignés à McGill. « J’ai pu ouvrir mon esprit, remettre en question les choses, apprendre pour le seul plaisir d’apprendre, et tout ça, aux côtés des meilleurs professeurs au monde. »

Afin de redonner « aux personnes qui ont contribué le plus à donner une direction à sa vie », Mme Siddiquee souhaite laisser un legs à McGill. La moitié sera versée à la Faculté des sciences politiques et aux cours consacrés aux groupes sous-représentés, et l’autre, au soutien des infrastructures.

« En fait, je fais confiance à McGill pour investir les fonds là où ils sont nécessaires; j’en serai heureuse de toute façon. McGill m’a donné la confiance de poursuivre mes passions, et je ne changerais cette expérience pour rien au monde. »