En innovation tout part d’une bonne idée, et il arrive que cette idée se trouve au fond d’un tas d’ordures. Ce fut le cas pour les Pionniers du recyclage, trois étudiants de McGill qui ont fouillé les bacs de recyclage et les poubelles de la cafétéria du Pavillon de génie McConnell avant de concevoir leur poubelle intelligente. Dotée de capteurs intégrés et d’écrans d’affichage, cette poubelle permet une meilleure séparation des déchets. Le résultat? Plus de recyclage, moins d’enfouissement et une innovation prête à prendre son envol.
Les Pionniers du recyclage ont été soutenus par l’écosystème d’innovation de McGill. Leur idée a vu le jour grâce au programme goLEAD – incubateur de projets étudiants intégré à l’initiative Génie sans limites de la Faculté de génie. Le trio a ensuite reçu une subvention de 3 000 $ du Fonds des projets de développement durable et a pu compter sur l’aide d’un étudiant en génie logiciel par le biais du programme de stages pour jeunes pousses du Centre McGill Engine. À McGill, il faut un village d’innovation pour faire bouger les choses, et grâce au soutien des donateurs, ce village est en plein essor.
Le Centre Dobson pour l’entrepreneuriat de McGill a déjà lancé plus de 400 jeunes pousses actives qui ont collectivement recueilli plus de 1,5 milliard de dollars en financement de démarrage et créé au-delà de 8 000 nouveaux emplois. Dirigées par de jeunes entrepreneurs de toutes les facultés, ces entreprises en démarrage débordent d’imagination et s’intéressent à tout, de l’utilisation de bactéries pour décomposer les hydrocarbures à la mise à profit des réseaux sociaux pour stimuler le bénévolat.
De son côté, le Centre McGill Engine de la Faculté de génie a distribué plus de 161 000 $ en subventions, prix et bourses en 2020 et 2021, soutenant 47 projets qui vont de la construction de logements durables à une brosse à dents intelligente automatisée. Parmi ses nombreux programmes de financement et de formation, mentionnons le programme TechAccel, qui donne aux étudiants, comme les Pionniers du recyclage, les moyens de propulser leurs idées technologiques.
À l’École Bensadoun de commerce au détail, l’innovation commence au rez-de-chaussée, littéralement. C’est là que se trouve le laboratoire d’innovation en commerce au détail, fruit d’un partenariat entre McGill et Alimentation Couche-Tard. Premier du genre au monde, le laboratoire sera un terreau fertile pour des recherches avant-gardistes sur la gestion du commerce au détail. Dans un contexte de vente au détail en temps réel, on testera des technologies novatrices qui transformeront l’expérience client et, éventuellement, redonneront de la vigueur au secteur de la vente au détail postpandémie.
Peu importe la façon dont elle se manifeste, l’innovation prend vie grâce au soutien financier, et c’est le rôle vital que joue le nouveau Fonds d’innovation de McGill (FIM). Le Dr David R. Holbrooke, B. Sc. 1964, MDCM 1969, a été le premier à apporter une contribution importante au FIM avec un don de 500 000 $, qui a été doublé par la Fiducie de recherche Martlet de l’Université. Neuf projets, dont un porte sur de nouveaux traitements de la douleur liée à l’arthrose et à la polyarthrite rhumatoïde et un autre sur des produits destinés aux personnes à mobilité réduite, ont déjà reçu les premières bourses du FIM. Plus le soutien des donateurs sera important, plus le FIM pourra donner des ailes aux innovateurs et aux entrepreneurs de McGill.
Dans sa quête d’innovation, McGill accorde la plus grande importance à la prise de décisions éthiques et responsables. Un don de BMO Groupe financier à la Faculté des sciences a permis le lancement d’un programme de bourses d’études et de recherche destiné aux étudiants qui font des recherches en éthique de l’intelligence artificielle, tandis qu’un don de David Laidley, B. Com. 1967, permettra la création du Centre d’éthique des affaires Laidley à la Faculté de gestion Desautels.
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Les artistes de scène et les enseignants font partie des personnes les plus touchées par la pandémie. En investissant dans des projets novateurs tournés vers l’avenir, la Faculté des sciences de l’éducation et l’École de musique Schulich offrent aux étudiants et aux professeurs les outils et les installations dont ils ont besoin pour repenser l’avenir de leurs domaines.
Un partenariat pour faire avancer l’éducation
Il s’agit d’une première au Canada. Le CoLab, partenariat novateur entre la Faculté des sciences de l’éducation et la Trafalgar School for Girls, répondra aux besoins changeants des pédagogues et de leurs élèves par l’élaboration de stratégies qui jetteront des ponts entre la théorie et la pratique.
Il est souvent difficile d’avoir accès à des écoles pour y mener des recherches. Pourtant, c’est essentiel. C’est pourquoi Trafalgar, école secondaire indépendante de Montréal, déménagera dans des locaux conçus sur mesure à proximité de la Faculté d’ici 2025.
La Faculté s’associe à des écoles depuis longtemps pour trouver des façons d’améliorer la réussite des élèves. Le CoLab s’inscrit dans cette tradition et favorisera les interactions quotidiennes entre chercheurs et pédagogues en intégrant des recherches de pointe à la formation des enseignants.
« Comme nous travaillons en collaboration depuis le début, nous avons une vision commune pour le projet », explique Lisa Starr, directrice du Département d’études intégrées en sciences de l’éducation de la Faculté et membre du projet CoLab.
Grâce à des activités de financement communes, de généreux dons de la Fondation Molson et de la Fondation R. Howard Webster ont représenté 40 % des 10 millions de dollars nécessaires à la réalisation du projet et ainsi servi de fondement au CoLab.
Mme Starr fait remarquer que ce soutien à l’égard du CoLab arrive à un moment charnière en éducation, faisant référence aux mouvements entourant les changements climatiques, #MoiAussi et #BlackLivesMatter. « Ces mouvements sociaux d’envergure ont attiré l’attention des gens. »
« Nous devons rapprocher nos connaissances en éducation et sur les compétences essentielles des stratégies que les jeunes emploieront pour s’attaquer à ces défis planétaires. Les jeunes reçoivent un lourd héritage, et j’estime que nous devons les aider. »
Selon Lisa Starr, des pédagogues de partout s’intéressent déjà au CoLab. « Notre communauté génère directement des travaux de recherche et des données probantes, et nous profitons de notre position de chef de file mondial en éducation pour les faire connaître. »
De nouvelles avenues pour l’interprétation musicale
Grâce au réaménagement de la salle Pollack, lieu de concert de premier plan à McGill, ce sont de toutes nouvelles expériences en présentiel et en mode virtuel que l’École de musique Schulich proposera.
La salle de concert Pollack est un lieu incontournable de la scène musicale de Montréal depuis près d’un demi-siècle. Les améliorations fonctionnelles et esthétiques rehausseront l’expérience musicale tant pour les artistes que pour le public. Le hall d’entrée et la salle de spectacle seront rénovés, l’accessibilité améliorée et les installations pour les artistes rafraîchies. La capacité de diffusion sera également augmentée afin que des spectateurs de partout dans le monde puissent découvrir la magie d’un concert à la salle Pollack.
Ce projet s’inscrit dans la métamorphose globale du Pavillon de musique Strathcona, qui sera doté de nouvelles installations de recherche et d’enseignement, de salles de répétition à l’acoustique supérieure, de salles de répétition réservées aux ensembles et de studios d’enseignement équipés d’outils d’évaluation de l’interprétation. Dans ces lieux réaménagés, l’École pourra parfaire son approche multidisciplinaire innovante à la pédagogie et à la recherche musicales.
La transformation de la salle Pollack est possible grâce à un partenariat entre McGill et des donateurs privés; plus de 20 millions de dollars ont déjà été consacrés à l’initiative. Les cinq millions de dollars encore nécessaires à la réalisation de ce projet ambitieux seront recueillis au cours de la campagne de financement lancée en octobre 2021.