Skip to main content
Je Donne

Le diplômé mcgillois David Laidley fait un don de 5 M$ pour la création du Centre d’éthique des affaires Laidley

Le centre interdisciplinaire mettra les questions d’éthique à l’avant-plan à l’Université McGill.

Credit: Owen Egan

« Nous avons tous été témoins de situations où les choses ont mal tourné à cause de problèmes éthiques ou en avons entendu parler, fait observer David Laidley (B. Com. 1967). Une entreprise s’écarte un peu du droit chemin, puis elle s’enfonce de plus en plus. »

Si le président émérite du conseil d’administration de Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. a pris sa retraite en 2007 après 40 ans d’une brillante carrière, l’éthique en affaires n’a jamais cessé de l’interpeller. Il siège actuellement à plusieurs conseils d’administration, dont celui d’EMCOR Group Inc. aux États-Unis et celui de la Fiducie de placement immobilier Canadian Tire.

Au cours de la dernière année, le contraste tranché entre les scandales très médiatisés – dont, tout récemment, l’effondrement du géant de la biotechnologie Theranos – et les activités transparentes et honnêtes des entreprises dans lesquelles il agit comme administrateur a marqué David Laidley. Lorsqu’il a réalisé que, contrairement à d’autres grandes écoles de commerce canadiennes, la Faculté de gestion Desautels n’avait pas de centre consacré à l’éthique des affaires, il a fait un don de cinq millions de dollars afin de combler cette lacune.

Une conception large de l’éthique

Installé dans la Faculté de gestion Desautels, le Centre sera un carrefour où les chercheurs mcgillois de multiples disciplines, du droit à la religion en passant par l’économie et le génie, pourront s’employer à trouver des solutions aux problèmes d’éthique les plus pressants de notre époque.

Le Centre aura comme objectif d’aider les dirigeants actuels et futurs à prendre des décisions éthiques grâce à un vaste éventail d’activités :

  • Élaborer et soutenir des programmes et des activités universitaires qui préparent les étudiants à faire progresser l’éthique dans les milieux de travail.
  • Soutenir la recherche en éthique fondée sur le bien commun afin d’influencer et de sensibiliser les chercheurs, les étudiants et les dirigeants d’entreprise de diverses disciplines.
  • Favoriser la discussion et l’apprentissage au sein de la grande communauté mcgilloise au moyen de symposiums publics, de conférences et de communications numériques.

Selon Yolande Chan, doyenne de la Faculté de gestion Desautels, si l’on ne tient pas compte de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI), toute discussion sur l’éthique des affaires sonnera faux. « La société commence tranquillement à comprendre qu’un dirigeant agit de façon éthique seulement s’il s’emploie à faire progresser l’adoption des principes d’EDI pour ses employés comme pour ses clients, constate‑t‑elle. Grâce à sa générosité, David Laidley nous permet d’élargir la réflexion sur l’éthique des affaires. »

De nombreuses zones grises

Selon David Laidley, lorsque vient le moment de prendre une décision en matière d’éthique, la voie à emprunter est rarement bien indiquée. Il ne se souvient pas d’avoir vécu une seule fois, durant sa carrière dans un des quatre grands cabinets comptables du monde, une situation où un client lui a proposé d’agir de façon illégale ou manifestement contraire à l’éthique. « J’ai eu la chance d’avoir des clients qui avaient à cœur d’agir selon les règles », raconte-t-il. Toutefois, rétrospectivement, il reconnaît que la frontière entre le bien et le mal était souvent floue.

« Lorsque je travaillais dans le domaine fiscal, certaines entreprises avaient une conduite assurément conforme à la lettre de la loi, mais pas nécessairement à l’esprit de la loi », se remémore-t-il. Qu’il s’agisse d’une société extraterritoriale ou d’autres types d’échappatoires fiscales, David Laidley s’est parfois trouvé dans des situations qui le mettaient mal à l’aise, car elles allaient à l’encontre de l’intention de la loi.

Il espère que les étudiants analyseront ce genre de situations au Centre. Idéalement, il aimerait que le Centre soit un lieu de discussions et de débats constructifs sur les zones grises en éthique.

Dans un milieu très cosmopolite comme l’Université McGill, il est normal et souhaitable qu’il y ait des désaccords sur l’éthique en affaires. « Comme nous avons une grande diversité de points de vue dans notre communauté, nous sommes très bien placés pour percevoir les différences dans les cadres et les fondements éthiques, et en discuter », fait observer Yolande Chan.

Le don de cinq millions de dollars de David Laidley dotera le Centre, et un montant initial de 500 000 $ sera affecté à l’embauche des premiers membres du personnel. « Comme nous tous, je suis impatient de voir comment les chercheurs et les étudiants talentueux de McGill concrétiseront cette vision, confie David Laidley. J’ai hâte de voir le Centre se développer et faire, espérons-le, œuvre utile. »

Les dons comme celui de David Laidley contribuent à Forgé par McGill : La campagne de notre troisième siècle, l’ambitieuse campagne de financement de deux milliards de dollars de l’Université qui appuie ses audacieuses aspirations pour la recherche, les découvertes et l’apprentissage.