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Le Centre de recherche sur l’eau Brace de McGill : une source intarissable d’idées

D’un don planifié ont déferlé des flots de découvertes dans le domaine de l’eau

James Brace, 1892

Si vous n’avez jamais entendu parler du Centre de recherche sur l’eau Brace de l’Université McGill, personne ne vous en tiendra rigueur. 

Situé sur le campus Macdonald, dans un modeste bureau qui ressemble à une résidence privée, le Centre est riche d’une histoire extraordinaire et peut se targuer de compter dans ses rangs des scientifiques mcgillois avant-gardistes.

« Notre équipe est toute petite, mais nous sommes à la recherche de grandes idées », dit la Pre Jinxia Liu, directrice du Centre de recherche sur l’eau Brace et professeure agrégée en génie civil à l’Université McGill. « Nous voulons avoir beaucoup d’impact malgré notre taille. »

Affilié à la Faculté de génie et à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, le Centre se consacre uniquement aux questions complexes en lien avec l’eau : changements climatiques, sécurité énergétique, qualité des écosystèmes et santé humaine.

« Avant, c’était facile de dire si le champ de recherche d’un professeur correspondait aux domaines d’intérêt du Centre Brace. Aujourd’hui, on encourage la collaboration interdisciplinaire. On cherche à réunir des gens qui ne travaillent pas naturellement ensemble, que ce soit en apprentissage machine, en sciences des matériaux, en chimie ou en génie électrique. C’est la recette pour faire des découvertes. »

Nous sommes constamment confrontés à de nouveaux défis.”

Voici quelques-uns des membres du Centre : Pr Dominic Frigon, qui a suivi l’évolution de la pandémie de COVID-19 au Québec par l’analyse des eaux usées; Pre Natalie Tufenkji, titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 1, qui étudie les microplastiques et les nanoplastiques; Pr Subhasis Ghoshal, qui s’intéresse aux nanomatériaux et aux nanopesticides; et Pr Jan Franklin Adamowski, chercheur William-Dawson et directeur associé du Centre de recherche sur l’eau Brace, dont les travaux portent sur la gestion des ressources en eau et l’agriculture durable.

Ensemble, les membres du Centre participent à plus de 100 projets. « Nous encourageons les projets qui comportent des risques, mais dont les retombées valent la peine – le type de projets que nos chercheurs ne pourraient jamais entreprendre sans un soutien institutionnel. »

C’est grâce à un don planifié, mais inattendu, que le Centre existe, exerce ses activités de recherche et peut compter sur un financement. En effet, le Centre doit son nom au major James H. Brace, un Américain né en 1870 – il y a plus de 150 ans – et ayant servi pendant la Première Guerre mondiale. Titulaire d’un baccalauréat en génie civil, obtenu en 1892 de l’Université du Wisconsin à Madison, James Brace a travaillé à la construction des tunnels de l’East River sous la station Pennsylvania, à New York, au début du 20e siècle. C’est peut-être là qu’il a rencontré le diplômé mcgillois Charles Fraser (B. Sc. 1899), avec qui il a fondé Fraser-Brace Engineering Co. Ltd. Parmi les projets réalisés par l’entreprise, on compte le barrage Gouin à La Tuque – le plus grand ouvrage de retenue jamais réalisé au Québec au moment de sa mise en service en 1917 – et les Laboratoires Nucléaires Canadiens à Chalk River, en Ontario, qui ont contribué au tristement célèbre projet Manhattan.

Malgré ses liens ténus avec l’Université McGill, James Brace lui a légué la presque totalité du reliquat de sa succession à son décès en 1956, en précisant que ce patrimoine, alors évalué à plus de deux millions de dollars, devait servir à financer la recherche sur l’eau. Plus de 60 ans plus tard, son don continue à alimenter le budget de fonctionnement annuel du Centre Brace.

« Ce don est la preuve qu’un simple acte de générosité – posé une fois, il y a de nombreuses années – peut avoir des répercussions sur des générations, soutient la Pre Liu. C’est émouvant de penser au nombre d’étudiants et de chercheurs à qui cette décision a profité, et à tous les projets que ce don permettra de financer encore. »

Bien des progrès ont été réalisés depuis le legs du major Brace, mais « nous sommes constamment confrontés à de nouveaux défis. L’équilibre entre la croissance de la population, la production alimentaire et les effets sur l’environnement n’est jamais acquis, et de nouveaux contaminants font sans cesse leur apparition dans l’eau. »

Heureusement, le Centre de recherche sur l’eau Brace existera à perpétuité. Il soutiendra pour toujours les chercheurs et les chercheuses de McGill, et il sera le lieu de belles découvertes. « Nous ne voulons pas nous contenter de petits changements; nous voulons changer le monde. C’est l’objectif audacieux que nous nous sommes donné. »

Façonnez le troisième siècle de McGill. Planifiez votre legs dès aujourd’hui.