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Je Donne

Des chercheurs de calibre mondial améliorent la santé de demain

Les experts en recherche sur le cancer et en maladies infectieuses de l’Université mènent l’offensive

Researcher in PPE using microscope
Chefs de file dans la recherche sur le cancer

Ce fut une année de réalisations remarquables pour l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman, nommé en l’honneur des bienfaiteurs dont le don fait en 2008 a stimulé la recherche sur le cancer à McGill. 

En 2021, deux chercheurs ayant joué un rôle de premier plan dans la croissance et les réussites de l’Institut ont été honorés. La directrice, Morag Park, Ph. D., et l’ancien directeur Michel Tremblay, Ph. D., ont reçu le prestigieux Prix du Québec pour leur contribution scientifique exceptionnelle.

Morag Park

Morag Park

La professeure Park est reconnue mondialement pour ses découvertes sur l’environnement des tumeurs mammaires, et ses recherches sur la tyrosine kinase ont permis l’élaboration de nouveaux traitements utilisés à la clinique. En fédérant des groupes de recherche de partout au Québec et au Canada, elle a mis sur pied la première biobanque de cancer du sein de la province et établi le Consortium québécois contre le cancer.

Le professeur Tremblay est un pionnier mondialement reconnu dans l’étude des protéines de tyrosine phosphatase, classe de protéines intervenant dans de nombreux processus biologiques et maladies, dont le cancer. Animé d’un vif esprit entrepreneurial, il a réussi à mettre ses résultats en pratique en créant des entreprises de biotechnologie et en collaborant avec des entreprises déjà établies.

Michel Tremblay

Michel Tremblay

L’Institut mène également des travaux de recherche sur un traitement curatif contre le cancer du poumon, type de cancer longtemps stigmatisé à cause de son association à la cigarette en dépit du fait qu’un patient sur six n’a jamais fumé.

Le Réseau de recherche sur le cancer du poumon de l’Institut, soutenu par le Gala biennal Goodman et de nombreux généreux donateurs, offre un réel espoir aux patients et à leurs familles. Dirigé par le Dr Jonathan Spicer, B. Sc. 2001, MDCM 2005, FMPD 2012, Ph. D. 2014, et Logan Walsh, Ph. D., titulaire de la Chaire de recherche sur le cancer du poumon Rosalind Goodman, le Réseau a déjà augmenté la capacité des essais cliniques, amélioré l’accès à la médecine de précision et élaboré un ambitieux programme de recherche en vue d’une guérison du cancer du poumon.

Le Réseau veut « répondre aux questions les plus importantes sur le cancer du poumon : pourquoi certains patients répondent à des traitements et d’autres pas, et comment augmenter les taux de survie ? », explique Logan Walsh. Grâce au soutien des donateurs, le Réseau est bien placé pour doubler le taux de survie au cancer du poumon au cours de la prochaine décennie.

À la recherche des origines du cancer du cerveau

Les chercheurs du Neuro (L’Institut-hôpital neurologique de Montréal) ont fait une percée majeure dans la compréhension du glioblastome, forme la plus courante et la plus agressive de tumeur cérébrale maligne.

Une équipe dirigée par le Dr Kevin Petrecca, B. Sc. 1994, Ph. D. 2000, MDCM 2002, chef du Service de neurochirurgie du Centre universitaire de santé McGill et du Programme de recherche sur les tumeurs cérébrales au Neuro, a détecté une cellule souche de glioblastome progénitrice — type de cellule à l’origine de toutes les cellules cancéreuses.

Kevin Petrecca

Kevin Petrecca

Les résultats de ces travaux révolutionnent les stratégies de recherche sur le cancer dans le monde entier. « Nous comprenons maintenant beaucoup mieux l’hétérogénéité complexe du glioblastome et pouvons étudier la nature de ces cellules sous un angle différent », fait remarquer le Dr Petrecca.

Son équipe a maintenant pour objectif de découvrir comment et pourquoi ces cellules mutent pour devenir cancéreuses. « Quelque chose provoque la transformation des cellules normales en cellules précancéreuses, puis cancéreuses. Comme nous pouvons transposer le processus de recherche dans un contexte clinique, nous repérons des cibles au fur et à mesure que nous progressons », ajoute le Dr Petrecca.

Le Programme de recherche sur les tumeurs cérébrales du Neuro a reçu un appui considérable de la part de donateurs privés et de fondations, ainsi que lors du gala annuel du Neuro, Une Brillante Soirée. Ce financement alimente des recherches ambitieuses dans des domaines auparavant inexplorés et à fort potentiel de découverte. « Nos donateurs sont essentiels. Sans leur aide, nous ne pourrions progresser comme nous le faisons. »

Des recherches essentielles en temps de pandémie

Au cours de la dernière année, nous nous sommes rendu compte que la course contre la COVID-19 relevait du marathon plutôt que du sprint — et l’Initiative interdisciplinaire en infection et immunité de l’Université McGill (MI4) est en tête de peloton.

En 2020, MI4, réseau de plus de 250 chercheurs provenant des différentes facultés de McGill et des hôpitaux affiliés, s’est rapidement retroussé les manches au début de la pandémie en établissant le Fonds d’urgence pour la recherche sur la COVID-19 grâce au généreux soutien des donateurs, notamment la Fondation Doggone, la Fondation familiale Trottier et la Fondation Hewitt, obtenu en partenariat avec la Fondation du Centre universitaire de santé McGill.

Au cours des deux dernières années, la philanthropie a continué d’alimenter les contributions essentielles de MI4 à la santé publique. Le Fonds a servi à financer 67 projets de recherche novateurs, dont ceux qui sont mentionnés dans le présent document. Divers sujets ont été abordés : surveillance des eaux usées, marqueurs génétiques prédictifs de maladie grave, bien-être psychologique des professionnels de la santé.

Reconnus parmi les chefs de file de la lutte contre la pandémie au Canada, les chercheurs de MI4 conseillent les décideurs par leur travail au sein du Groupe de travail sur les thérapeutiques de la COVID‑19, de groupes consultatifs sur la vaccination au Canada et au Québec et du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19, hébergé par l’École de santé des populations et de santé mondiale de McGill (ÉSPSM).

Une boule de cristal pour la COVID-19

En collaboration avec plusieurs collègues, Mathieu Maheu-Giroux, M. Sc. 2006, M. Sc. 2009, professeur adjoint à l’ÉSPSM, a mis au point un modèle mathématique qui génère des prédictions sur la transmission de la COVID-19 au Québec.

« Nous cherchons d’abord à comprendre les données de surveillance à notre disposition, puis à suivre le niveau de transmission en temps quasi réel et à prédire le nombre de cas, d’hospitalisations et de décès pour les prochains jours ou les prochaines semaines ».

Ces travaux éclairent la prise de décision et contribuent à réduire les taux de mortalité, à protéger le système de santé et à minimiser les perturbations sociales. Mathieu Maheu-Giroux souligne que sans la philanthropie, il n’aurait pas pu agir aussi rapidement pour mettre le projet sur les rails et former une équipe de communication chargée de transmettre les résultats avec les organismes de santé publique.

Des vaccins sous haute surveillance

Deux autres chercheuses de l’ÉSPSM, l’épidémiologiste Nicole Basta, Ph. D., et la biostatisticienne Erica Moodie, Ph. D., ont conçu un outil de suivi en ligne de la mise au point des vaccins contre la COVID-19.

« Notre but, c’est d’aider le grand public à trouver de l’information fiable sur les vaccins contre la COVID-19 et à comprendre le processus de mise à l’essai. Nous voulons aussi gérer ses attentes quant au moment où arrivera le vaccin », a expliqué la chercheuse Nicole Basta lors du lancement du projet.

Aujourd’hui accessible à plus de deux millions d’utilisateurs dans le monde, l’outil de suivi fournit des données complètes sur l’innocuité, l’efficacité et le statut d’approbation de tous les vaccins contre la COVID-19.

Coup de pouce aux communautés marginalisées

Selon la Dre Cécile Rousseau, M. Sc. 1994, professeure au Département de psychiatrie, il est de plus en plus évident que la pandémie a eu des répercussions disproportionnées sur certaines populations.

En collaboration avec la Dre Alexandra de Pokomandy, MDCM 2001, M. Sc. 2009, professeure agrégée au Département de médecine familiale, elle a lancé le programme de sensibilisation CoVivre pour renforcer la lutte contre la COVID-19 dans les collectivités vulnérables. Fort d’un partenariat avec des organisations locales, le programme contribue à la réduction des risques d’infection, à l’atténuation des conséquences psychosociales et des répercussions sur la santé mentale de la pandémie, ainsi qu’à la lutte contre la désinformation en ligne.

Établi à Montréal, le programme CoVivre a désormais une portée nationale grâce à un partenariat avec le réseau CanCOVID.