Nancy M. Siew (M.T.S. 1988) est un heureux mélange de culture chinoise, d’identité canadienne et de fierté mcgilloise.
« J’ai été façonnée par plusieurs cultures, et McGill a toujours soutenu le multiculturalisme », dit-elle.
Originaire de la colonie britannique de Hong Kong, elle a immigré au Canada avec sa famille à l’âge adulte. « Mes enfants ont tout de suite adoré le Canada, assure-t-elle. On se sentait chez nous. » La famille s’est établie en Ontario, où Nancy Siew a obtenu un baccalauréat en travail social de l’Université de Windsor.
Encouragée par ses parents, elle a tissé des liens avec la communauté sino-canadienne et rencontré un ami de la famille, Willie Woo, un ancien étudiant-athlète de McGill qui a représenté la Chine à cinq reprises dans l’équipe de basketball olympique. « Il était comme un oncle pour moi, se souvient-elle. Il parlait souvent de l’Université McGill, qu’il tenait en haute estime, et m’a encouragée à y faire une demande d’admission. »
Elle a obtenu une bourse d’études supérieures et une maîtrise en travail social à McGill, qu’elle qualifie d’excellente université. « D’autres établissements m’offraient aussi des bourses d’études supérieures, mais je suis ravie d’avoir choisi McGill. » Elle se spécialise aujourd’hui en gérontologie, la science qui étudie le vieillissement. « J’aidais bénévolement des personnes âgées dans le quartier chinois de Montréal, raconte-t-elle. Je m’efforçais de briser leur isolement. Avant même d’avoir terminé mon mémoire, je recevais déjà des offres d’emploi. Le simple nom de McGill m’a ouvert beaucoup de portes. »
Elle a été recrutée par le ministère des Anciens Combattants du Canada, elle a travaillé dans les ressources humaines et le corps diplomatique, puis elle a servi au Sénat et à titre de lieutenante-colonelle honoraire de l’École de la police militaire. Avant de prendre sa retraite de la fonction publique, elle a aussi été juge de la citoyenneté, elle a aidé sa consœur diplômée de McGill, l’honorable Vivienne Poy (B.A. 1962, LL.D. 2011), à instaurer et à promouvoir le Mois du patrimoine asiatique au Canada, et elle a été décorée de plusieurs Médailles du jubilé de la reine Élisabeth pour service exemplaire. Et ce n’est pas fini : elle participe actuellement à l’organisation d’une exposition de photographies itinérante pour marquer le centenaire de la Loi de l’immigration chinoise du Canada, qui a interdit pendant près de 25 ans la plupart des formes d’immigration chinoise. « Cette exposition nous encouragera toutes et tous à travailler ensemble pour faire du Canada le pays le plus harmonieux, inclusif et diversifié au monde », espère-t-elle.
Elle reste également active à McGill. « L’Université m’a beaucoup donné », reconnaît-elle. C’est ce qui l’a motivée à faire un legs à son alma mater, qui lui a valu l’adhésion à l’Association McGill 1821. Ce don testamentaire servira à établir et à doter la Bourse de la juge de la citoyenneté Nancy-M.-Siew à l’intention d’étudiantes et étudiants des cycles supérieurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé.
« C’était pour moi un grand honneur de recevoir une bourse d’études supérieures, et je tiens à mon tour à reconnaître la valeur du travail de la nouvelle génération, conclut-elle. Je n’emporterai pas mon argent avec moi, alors je préfère en donner pour une bonne cause. »
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