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Une aide providentielle pour le sport féminin et les sciences du sport

Le don de 1,25 million de dollars de Monica et Mark Hantho à leur alma mater financera des services pour les équipes des Martlets et la recherche novatrice sur la performance des athlètes féminines

Entraîneuse en réunion avec ses joueurs

Rachèle Béliveau, entraîneuse de volleyball des Martlets, s’adresse à son équipe. Elle a pris sa retraite en 2025 après avoir mené la plus longue carrière en entraînement sportif de l’histoire de McGill.

Photo: Matt Garies / McGill Athletics

Il s’en passe des choses dans le sport féminin ces temps-ci : la Super Ligue du Nord vient de donner son coup d’envoi, la Ligue professionnelle de hockey féminin poursuit son expansion, et la WNBA a enregistré son plus haut taux de fréquentation en 22 saisons.

Monica Leitham Hantho (B.Ed. 1981) et Mark Hantho (B.Com. 1981) veulent propulser leur alma mater en première ligne de ces avancées. Leur généreux don de 1,25 million de dollars à McGill apportera un grand soutien aux athlètes féminines, en plus de financer les travaux de l’Institut de recherche Sylvan-Adams en sciences du sport (IRSASS) visant à améliorer la performance des femmes et leurs pratiques d’entraînement.

« Ces merveilleuses athlètes professionnelles obtiennent enfin une rémunération plus équitable, une reconnaissance et la possibilité de devenir des entraîneuses, des leaders et des mentores pour la prochaine génération, se félicite Mark Hantho. Nous voulions accélérer ces progrès à McGill. »

L’Initiative Hantho pour le sport féminin s’inscrit dans une collaboration novatrice entre le Service des loisirs et des sports et la Faculté des sciences de l’éducation.

« Je voulais le faire depuis longtemps, déclare Monica Leitham Hantho à propos de son soutien au sport féminin. Pour avoir siégé au conseil consultatif de la Faculté des sciences de l’éducation, je sais que ces deux unités travailleront bien ensemble. »

Roxane Carrière, Ph.D., gestionnaire du programme Femmes dans le sport de la famille Kerr à McGill, est ravie de ce généreux don du couple. « C’est un bel effort collectif et c’est aussi le message que j’essaie de transmettre à nos étudiantes-athlètes : les gens investissent en elles pour les aider à devenir des leaders sur le terrain et dans d’autres sphères. »

« C’est un véritable don transformateur, renchérit le professeur Benoît Gentil, directeur de l’IRSASS. Le couple Hantho est un précurseur pour la recherche sur le sport féminin. Je crois que c’est une première au Canada. »

Actuellement, les femmes sont sous-représentées dans la recherche sur les athlètes d’élite. 

« Nous espérons produire une base de données dans ce domaine, en particulier les femmes dans le sport, car la science les a toujours traitées comme biologiquement équivalentes aux hommes, mais ce n’est pas le cas, poursuit le professeur Gentil. Nous devons mieux définir les besoins particuliers des femmes et trouver des moyens d’améliorer leurs performances. » 

De solides bases

Le sport a toujours fait partie intégrante de la vie de Monica et Mark Hantho. Lorsqu’elle étudiait en éducation physique à McGill, Monica Leitham Hantho a demandé au recteur d’alors, David Johnston, la permission d’organiser une course de 10 km sur le campus. Mark Hantho, quant à lui, était membre de l’équipe de rugby de l’Université en plus d’étudier en finance et en marketing. Il a ensuite mené une brillante carrière dans le secteur bancaire. 

Femme et homme portant les couleurs de McGill

Monica et Mark Hantho

Photo: Owen Egan / Joni Dufour

Le couple a été inspiré par le don visionnaire de Sheryl Kerr (B.Com. 1967) et David Kerr (B.Sc. 1965) en 2018, qui a donné naissance au programme Femmes dans le sport de McGill.

« C’est ce qui nous a convaincus de suivre leur exemple et de donner à notre tour, confie Monica Leitham Hantho. Et j’espère que nous en inspirerons d’autres à faire de même. »

Les équipes féminines ont maintenant toutes une entraîneuse en chef ou une entraîneuse adjointe à temps plein, ou les deux. « J’ai été très étonnée d’apprendre que certaines des filles de nos équipes n’avaient jamais été entraînées par une femme », souligne Roxane Carrière, diplômée de McGill et spécialiste en psychologie du sport. 

C’était le cas d’Olivia Krishnan (B.A. 2024), jusqu’à ce qu’elle se joigne à l’équipe de volley-ball de l’Université sous la direction de Rachèle Béliveau, une pionnière de l’entraînement d’équipes féminines, qui vient de prendre sa retraite après 34 ans. 

Je n’avais jamais été entraînée par une femme avant Rachèle, et ça m’a transformée, témoigne celle-ci, qui fait maintenant une maîtrise en gestion du sport à l’Université d’Ottawa. Je me suis améliorée beaucoup plus vite et je me suis sentie mieux écoutée sous la direction d’une femme. » 

Une offre de services élargie pour les étudiantes-athlètes 

Grâce au don du généreux couple, les équipes des Martlets auront plus facilement accès à des services tels que des consultations en performance mentale, des conseils nutritionnels et des services de santé féminine. Elles bénéficieront aussi d’un soutien essentiel pour leur transition vers le marché du travail, qui selon Roxane Carrière arrive beaucoup plus tôt chez les femmes en raison du manque de débouchés dans le sport professionnel féminin.

Elles peuvent néanmoins devenir entraîneuses ou occuper des postes de direction dans les sports. « Ce secteur est en plein essor, affirme Mark Hantho. Les femmes joueront un rôle primordial dans le développement du sport féminin, et McGill a une belle occasion d’ouvrir la voie dans ce domaine. »

De la théorie à la pratique 

Le don financera également la recherche visant à optimiser la performance des athlètes féminines, sous la forme de bourses de recherche étudiantes et d’un fonds de recherche pour l’IRSASS, créé grâce au don extraordinaire de 29 millions de dollars de l’entrepreneur québécois Sylvan Adams.

Les chercheuses et chercheurs de cet institut s’intéressent à des sujets variés, comme la technologie prêt-à-porter ou le nouveau projet du professeur Gentil, qui étudiera les effets des suppléments d’acides gras à chaîne courte sur la fatigue après l’exercice physique et tentera de déterminer si ces effets diffèrent selon le sexe.

Le professeur Gentil insiste sur la nature translationnelle de ces travaux. « Notre but est d’améliorer et d’influencer les pratiques. Nous ne sommes pas dans une tour d’ivoire. »

« L’idée, c’est de collaborer », soutient Roxane Carrière, en évaluant les besoins des étudiantes-athlètes et en jumelant des chercheuses et chercheurs à certaines équipes afin que la recherche serve un objectif. 

Des vents favorables

Les athlètes féminines de McGill contribuent au programme Femmes dans le sport par l’entremise d’un conseil d’étudiantes-athlètes. Poursuivant sur sa lancée, Roxane Carrière entend créer un conseil consultatif composé de leaders féminines en gestion du sport ou dans des domaines connexes qui souhaitent contribuer à la réalisation du mandat du programme et à son expansion.

Mark Hantho espère que ce conseil consultatif incitera des femmes à envisager une carrière dans les sports. « Je crois que les femmes qui siégeront à ce conseil ont dû affronter des vents contraires, et j’espère que la prochaine génération profitera de vents favorables. »