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Je Donne

Un rêve devenu réalité : la collation des grades du Programme de bourses de la Fondation Mastercard

Cette année, la cérémonie marquait également le 10e anniversaire du programme à McGill

La collation des grades du Programme de bourses de la Fondation Mastercard.
Mention de source: Owen Egan/Joni Dufour

Les sourires étaient sur tous les visages lors de cette soirée très spéciale.

En compagnie de leurs proches, de diplômées et diplômés du programme et d’autres membres de la communauté mcgilloise, les 23 finissantes et finissants du Programme de bourses de la Fondation Mastercard de McGill ont célébré la remise de leur diplôme, de même que le 10e anniversaire de ce formidable programme à l’Université.

« Malgré nos différences, nous avons en commun la réalisation d’un même rêve », a commenté Afees Agboola, M.A. 2023 devant l’assistance.

C’est en 2013 que la Fondation Mastercard s’est associée à McGill pour offrir des bourses complètes à de jeunes leaders en devenir d’Afrique subsaharienne, afin de leur donner accès à un enseignement de haute qualité, assorti de stages, de formations en leadership et de mentorat.

Plus de 100 personnes ont décroché un baccalauréat ou une maîtrise de McGill depuis les débuts de ce programme qui, en plus de changer des vies, rejaillit également sur l’Université. McGill accueillera en septembre une nouvelle cohorte de boursières et boursiers à la maîtrise.

Promotion de 2023 du Programme de bourses de la Fondation Mastercard.

Promotion de 2023 du Programme de bourses de la Fondation Mastercard.

Mention de source: Owen Egan/Joni Dufour

L’importance de redonner

« C’est difficile d’entrer à McGill, mais plus difficile encore d’en sortir », plaisante Afees Agboola au sujet des longues heures d’études et de travail. Il encourage ses pairs à « trouver un moyen de venir en aide aux jeunes d’Afrique qui sont encore aux prises avec des problèmes sociaux et de stigmatisation ».

Rufaro Gapare, B.Sc. 2023, vient de terminer une double majeure en physique et en informatique.

« C’était extraordinaire, ça a changé ma vie... Je ne sais pas où je serais aujourd’hui sans [cette bourse]. Dans mon pays, au Zimbabwe, je n’avais jamais connu une ville aussi grande que Montréal ni l’hiver. Je suis très reconnaissante à [la Fondation] Mastercard, qui m’a accompagnée tout au long de mon parcours. »

Elle est aujourd’hui ingénieure logicielle chez Amazon, et elle lancera cet été l’application R-Gaps, qu’elle a créée pour aider d’autres jeunes en Afrique à se tailler une place chez les géants des technologies et à faire carrière en génie logiciel.

« L’aide que [la Fondation] Mastercard m’a apportée, je veux la rendre à la collectivité. C’est mon nouvel objectif. »

Regardez cette courte vidéo avec Rufaro Gapare (en anglais).

Un soutien exceptionnel

« Les gens ne se rendent pas compte de ce que c’est de quitter un endroit où on fait partie de la majorité pour aller là où on est minoritaire », souligne Doreen Kiprono, B.Sc. 2022, qui a offert son aide à la dernière promotion. « On doit assimiler la culture et on élargit sa perspective. Je veux rapporter cette richesse chez moi. »

Au départ, elle voulait étudier en médecine. « J’ai changé d’idée en cours de route. J’avais adhéré à des clubs et rencontré différentes personnes qui ont éveillé mon intérêt pour les technologies. »

Elle est actuellement analyste de transformation des infrastructures à la société de conseils Accenture.

« Le programme a beaucoup influencé la personne que je suis devenue. »

Gloria Uwizeyimana, M.Sc. 2021, a étudié en génie des bioressources avec une spécialisation en gestion des ressources en eau. Elle a été admise à McGill au tout début de la pandémie.

Elle se remémore en riant son arrivée au Canada. On l’avait prévenue qu’il ferait froid, mais elle se disait « Comment peut-il faire si froid? C’est sûrement exagéré ». Elle avait même retiré une couche de vêtements avant de sortir de l’aéroport. C’était en plein mois de décembre.

« Je suis devenue bleue, dit-elle. J’avais l’impression que mon cœur s’était arrêté de battre. J’ai cru que j’allais mourir! »

Heureusement, un chauffeur de taxi est venu la sauver du froid. Ensuite, quelques personnes qu’elle avait connues à l’école secondaire l’ont aidée à s’organiser et lui ont fait visiter la ville.

Elle regrette seulement que la pandémie l’ait obligée à faire la majeure partie de ses études à McGill en mode virtuel, mais une fois diplômée, elle a pu vraiment compter sur l’appui du  Projet de transition de la Fondation Mastercard (FMC) à l’Université McGill.

Elle a reçu une allocation pour un stage et une aide pour les cours de gestion de projets qu’elle a suivis à l’École d’éducation permanente de McGill.

Forte de son expérience, elle a décroché un emploi de coordonnatrice de projets pour l’Afrique chez One Tree Planted, un organisme sans but lucratif qui travaille pour la reforestation partout dans le monde.

« J’avais toutes les qualifications requises pour cet emploi, et je mène aujourd’hui la plus belle vie que j’aurais pu espérer », conclut-elle.

Eliana Charlebois Gomez (à gauche) and Gloria Uwizeyimana (à droite).

Eliana Charlebois Gomez, conseillère pour le Programme de bourses de la Fondation Mastercard, et Gloria Uwizeyimana, M.Sc. 2021.

Mention de source: Owen Egan/Joni Dufour

Emmanuel Ifada, M. Ing. 2023, est lui aussi reconnaissant du soutien extraordinaire qu’il a reçu jusqu’à la fin de ses études. « [Les membres de l’équipe du programme de bourses] prenaient régulièrement de nos nouvelles, précise-t-il. Ce sont des personnes bienveillantes, qui nous rassemblaient, nous emmenaient faire toutes sortes d’activités – randonnée, cinéma – pour nous changer les idées. Elles étaient là pour nous. »

Pendant ses études en génie électrique, il a effectué un stage par l’intermédiaire du Projet de transition, qui lui a donné « un aperçu de la réalité professionnelle avant de quitter l’Université ».

« Le Programme de bourses de la Fondation Mastercard à McGill change des vies depuis 10 ans », souligne Pauline L’Ecuyer, directrice des Services aux étudiants étrangers et du Programme de bourses de la Fondation Mastercard à l’Université McGill.

« Depuis le début de notre collaboration avec la Fondation, nos réseaux et nos relations avec nos partenaires en Afrique et ailleurs dans le monde s’enrichissent continuellement. Nous nous estimons privilégiés de faire partie de ce groupe de partenaires qui œuvrent pour améliorer la vie de ces jeunes, mais aussi celle de leur communauté et de leur pays. »

Les leaders de demain

Fabrice Labeau, premier vice-principal exécutif adjoint (études et vie étudiante) de McGill, a mis un point d’honneur à assister à la cérémonie, comme d’autres membres du corps professoral, de la haute direction et du personnel.

Le professeur Labeau s’implique depuis huit ans dans le Programme de bourses de la Fondation Mastercard. Il a chaleureusement salué l’apport des boursières et boursiers à l’Université et à la société. « Ces personnes exceptionnelles venues de différents pays ont pris des risques pour poursuivre des études à McGill. (...) En huit ans, j’ai vu un grand nombre de boursières et boursiers s’épanouir et concrétiser leurs idées extraordinaires, des idées qui changent le monde. »

Le professeur Labeau a fait remarquer que ces finissantes et finissants ont subi d’énormes pressions durant leur parcours – et semblent s’en être très bien tirés. « Quand on vous dit que vous êtes les leaders de demain, vous ne perdez pas votre sourire! »