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Les boursiers de la Fondation Mastercard : des retombées de l’Afrique jusqu’à McGill

À l’occasion du 10e anniversaire du Programme de bourses de la Fondation Mastercard, on fait le bilan des retombées et on présente les nouveaux projets que l’Université amorcera ce mois-ci en envoyant une délégation en Afrique

Group photo of MCF Scholars

Depuis dix ans, la Fondation Mastercard octroie des bourses complètes à de jeunes aspirants leaders provenant de l’Afrique subsaharienne, leur donnant ainsi les moyens de suivre une formation de haut niveau à l’un des établissements partenaires, situés un peu partout sur la planète.

Plus de 100 boursiers de la Fondation Mastercard sont venus étudier à l’Université McGill depuis le lancement du programme, et 87 d’entre eux sont maintenant diplômés. Le Programme de bourses de la Fondation Mastercard offre des services de soutien complets, dont des stages, des activités de développement du leadership et du mentorat, et il encourage les participants à utiliser toutes les ressources à leur disposition à McGill.

Ce partenariat a eu un effet transformateur non seulement sur les boursiers, mais également sur l’Université McGill. « Les boursiers de la Fondation Mastercard font profiter l’Université de nouvelles perspectives et idées; ils ont considérablement enrichi la vie étudiante sur nos campus au cours des dix dernières années, affirme Marc Weinstein, vice-principal (Avancement universitaire) à McGill. Ce programme a resserré nos liens avec l’Afrique et donné naissance à de belles collaborations avec la Fondation Mastercard. »

Voici dix façons dont les boursiers de la Fondation Mastercard ont bénéficié de leur passage à McGill et ont redonné à la communauté mcgilloise au fil de leurs activités universitaires, professionnelles et para-universitaires.

1. Des postes de direction étudiante formateurs

Les postes de direction étudiante que Bior Ajak (B.A. 2020) a occupés ont joué un rôle essentiel dans son expérience à McGill. Pendant ses études en économie et en développement international, il a été vice-président de l’Association étudiante africaine de l’Université McGill, il a contribué à l’organisation du weekend culturel d’Afrique et il a participé au sommet de l’Alliance des leaders de McGill à titre d’ambassadeur étudiant.

« Mon expérience de leadership étudiant à McGill m’a appris la solidarité et la responsabilité », souligne ce boursier de la Fondation Mastercard, qui a grandi au Soudan du Sud et au Kenya. « Au terme de mes études à McGill, je savais que je pouvais exprimer mes idées sur n’importe quelle scène, dans n’importe quelle culture. C’est un superpouvoir qui m’aide non seulement dans ma vie professionnelle, mais aussi dans mes relations interpersonnelles. »

Bior Ajak

2. Des stages enrichissants

Winnie Nyakundi (B. Ing. 2020), boursière du Kenya qui étudie en génie électrique, a fait un stage à l’African Leadership College (ALC) de la République de Maurice, où elle a participé à la conception d’un cours de robotique destiné aux étudiants au premier cycle.

« Mon expérience à l’ALC a été formidable. D’un point de vue professionnel, je suis reconnaissante d’avoir pu m’initier à la conception robotique et à la programmation en langage Java. J’ai travaillé au sein d’une équipe créative dont les membres collaboraient beaucoup et avaient vraiment à cœur de former la prochaine génération de jeunes leaders africains, précise Winnie Nyakundi. Ce stage m’a permis d’avoir un effet non seulement sur des personnes, mais également sur la société en général. »

Winnie Nyakundi

3. Des rencontres avec des experts du monde entier

Durant la première année de sa maîtrise en sciences animales, Oluwaseyi Adeboye (M. Sc. A. 2021) a rencontré David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. Comme il avait déjà travaillé dans un organisme voué à la sécurité alimentaire au Nigéria, Oluwaseyi voulait discuter de stratégies de réduction de la pauvreté et d’amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique.

« Ma discussion avec le président de la Banque mondiale m’a fait comprendre à quel point l’innovation pouvait être un atout dans une politique de développement qui fait passer les populations d’une économie de troc pénible à une économie de marché prospère, raconte-t-il. Cette rencontre a aussi été formatrice du point de vue du leadership, parce que j’envisage maintenant les choses dans une perspective mondiale et non plus nationale. »

Oluwaseyi Adeboye

4. De la recherche qui apporte des solutions

Dans le cadre de sa maîtrise en nutrition humaine, Ibrahim Kasujja (M. Sc. A. 2022), boursier ougandais, a mené à bien un projet de recherche d’été sur l’insécurité alimentaire chez les enfants à l’Université Makerere, en Ouganda.

« Je n’oublierai jamais cette expérience extraordinaire, parce qu’elle m’a permis de mettre au point un instrument qui mesure la faim chez les écoliers, explique-t-il. J’ai pu passer de la théorie à la pratique en concevant quelque chose de concret. J’espère pouvoir explorer mes idées même après mes études, dans ma vie professionnelle. »

Ibrahim Kasujja

5. De jeunes pousses novatrices

Pendant sa maîtrise en éducation et société, Oluwabunmi Medese Amosu (M.A. 2022) a cofondé un organisme à but non lucratif appelé Smart Innovation Hub. Lors du camp et du concours de la Coupe Dobson 2022 à McGill, l’équipe de Smart Innovation Hub a présenté son idée de serviette hygiénique conçue pour répondre aux besoins des jeunes femmes du Nigéria.

« Smart Innovation Hub a remporté la première place, et une bourse de 18 000 $, dans la catégorie Prix de la Fondation Mastercard pour les jeunes pousses, et la troisième place du volet Entreprise sociale, explique la diplômée. Ces prix et cette expérience en entrepreneuriat n’auraient jamais été possibles sans ma bourse d’études à l’Université McGill et le Programme de bourses de la Fondation Mastercard. »

Oluwabunmi Medese Amosu

6. De nouvelles possibilités de carrière

Au cours de sa maîtrise en génie électrique, la boursière tanzanienne Monica Mhina (M. Ing. 2020) a fait un stage dans une entreprise de technologie financière à Dar es-Salaam. Cette expérience lui a ouvert de nouvelles perspectives professionnelles : elle a par la suite cofondé une entreprise pour améliorer l’inclusion financière en Tanzanie.

« Mon stage m’a permis de m’initier à un domaine dans lequel j’avais très peu d’expérience et m’a donné une vue d’ensemble du milieu des affaires. Chaque jour, de nouveaux défis se présentaient. Grâce au stage, j’ai envisagé l’inclusion financière comme un secteur qui pourrait améliorer la vie de nombreuses personnes en Tanzanie », explique-t-elle.

Monica Mhina

7. Des conférences stimulantes

Pendant la deuxième année de ses études en physiologie à l’Université McGill, Ndey Yassin Camara (B. Sc. 2021), boursière de la Gambie, a assisté à une conférence à Ottawa sur les Africaines et les Canadiennes en STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).

« J’ai trouvé les récits de ces femmes formidables tellement motivants. Cette journée passée en compagnie de femmes comme l’ambassadrice du Sénégal et de l’Ouganda, de chercheuses, d’ingénieures et de la première femme qui, à 28 ans, a obtenu un doctorat en mathématiques au Kenya m’a motivée et a fait naître en moi l’espoir que tout est possible quand on travaille fort pour atteindre ses objectifs », déclare Ndey Yassin Camara.

Ndey Yassin Camara

8. Participation au Sommet Baobab

Le Sommet Baobab est un événement annuel réunissant les boursiers de la Fondation Mastercard pour trois journées de camaraderie, d’apprentissage et de mentorat. Pa Musa Touray (B. Sc. inf. 2021), boursier de la Gambie, a assisté au Sommet Baobab de 2019 à Kigali, au Rwanda; il étudiait alors en sciences infirmières et se rendait pour la toute première fois en Afrique de l’Est.

« Le Sommet Baobab a été l’une des plus belles expériences de ma vie. Il est rare que des chercheurs, des professeurs, des professionnels et des représentants gouvernementaux du monde entier soient réunis en un même endroit, alors je me suis assuré de tirer pleinement parti de ma participation à l’événement », raconte-t-il.

« La séance sur l’entrepreneuriat a changé ma vie. Elle m’a non seulement beaucoup renseigné sur diverses possibilités d’entrepreneuriat en Afrique, mais elle m’a également fourni des stratégies d’investissements pour soutenir et faire croître une entreprise, particulièrement dans les régions où la compétition est forte. »

Pa Musa Touray

9. De futurs spécialistes en politiques publiques

Fanuel Sbhatu Gebremeskel est l’un des deux boursiers de la Fondation Mastercard acceptés en 2021 à la maîtrise en politiques publiques, programme très contingenté de l’École de politiques publiques Max-Bell de McGill. Titulaire d’un baccalauréat en droit, il est venu étudier à McGill pour apprendre à aider les personnes vulnérables qui sont l’objet de discrimination dans le système juridique éthiopien.

« Il est essentiel de comprendre et d’analyser les politiques publiques qui ont une incidence sur nos vies », a-t-il affirmé lors d’une entrevue avec l’École Max-Bell. « En ce qui concerne l’accès à la justice, mes études à McGill me permettront de comprendre quels problèmes, exactement, sont à l’origine des inégalités. »

Fanuel Gebremeskel

10. Un lien qui se maintient après les études

Après ses études en développement international, le boursier nigérien Raphael Ajima (B.A. 2019) a été engagé comme administrateur du programme Transitions, offert aux boursiers de la Fondation Mastercard à l’Université McGill. L’Université a créé ce programme en 2020 pour accompagner les boursiers finissants qui entrent sur le marché du travail et ont à cœur d’améliorer les conditions de vie en Afrique.

« Mon travail à McGill au sein du programme Transitions est une expérience gratifiante et enrichissante. Je soutiens d’autres étudiants et diplômés qui ont obtenu une bourse de la Fondation Mastercard en les accompagnant au fil des quatre volets du programme Transitions (apprentissage expérientiel, entrepreneuriat, perfectionnement professionnel et mentorat). J’incarne ainsi la philosophie du Programme de bourses de la Fondation Mastercard, à savoir donner au suivant », fait observer Raphael Ajima.

Raphael Ajima

Le partenariat se poursuit…

L’Université McGill a accueilli sa dernière cohorte de boursiers de la Fondation Mastercard en 2021, mais le partenariat de l’Université avec la Fondation est loin d’être terminé. Outre le programme Transitions, l’Université organise des projets en collaboration avec la Fondation en Afrique.

En septembre 2022, une délégation de dirigeants mcgillois s'est rendue au Ghana et au Sénégal pour rencontrer des représentants de la Fondation et d’autres partenaires du milieu universitaire, des secteurs public et privé ainsi que d’organisations à but non lucratif. L’Université McGill se réjouit de pouvoir s’appuyer sur la réussite du Programme de bourses de la Fondation Mastercard pour renforcer sa collaboration avec ses partenaires africains en participant à de nouveaux projets porteurs en Afrique.

Vous êtes titulaire d’un diplôme de l’Université McGill, vous habitez en Afrique et vous souhaitez participer au programme Transitions? Écrivez à mcf-transitions@mcgill.ca.