Un joyau du campus du centre-ville fait peau neuve.
Situé rue McTavish, au nord de la rue Sherbrooke, le Complexe McLennan-Redpath subira une transformation dans le cadre du projet Fiat Lux de la Bibliothèque. Ce projet grandiose, dont le nom latin Fiat Lux peut se traduire par Que la lumière soit, culminera par la création d’un nouveau complexe central de bibliothèques entièrement reconfiguré afin de mieux répondre aux besoins des usagers.
« Les bibliothèques sont très appréciées des étudiants, des membres du corps enseignant et des chercheurs, affirme Colleen Cook, doyenne des bibliothèques et titulaire de la Chaire Trenholme. Nous sommes heureux de créer une bibliothèque digne du XXIe siècle. »
Depuis l’inauguration du Pavillon de la Bibliothèque McLennan en 1969, aucune bibliothèque centrale n’a fait l’objet d’un projet d’envergure. Et depuis cette époque, le nombre d’inscriptions à McGill a plus que doublé, de nouvelles technologies ont vu le jour et l’utilisation des bibliothèques s’est complètement transformée.
« La Bibliothèque représente un deuxième chez-soi pour les étudiants, explique la Pre Cook. C’est l’endroit où ils vont quand ils ont besoin d’une pause entre deux cours ou quand ils doivent étudier et faire des recherches plus poussées. Nous devons leur offrir des espaces variés qui permettent à la fois (à ceux qui le veulent) d’écouter de la musique déchaînée et (à ceux qui en ont besoin) de travailler dans le silence absolu. »
La nouvelle Bibliothèque proposera des salles de travail baignées de lumière, de grands espaces extérieurs et des technologies de pointe. « Il est primordial de maintenir une souplesse qui permettra à la Bibliothèque de s’adapter à toute éventualité. »
Afin d’assurer le succès du projet, la Bibliothèque a accueilli des groupes consultatifs issus « d’à peu près tous les segments imaginables de la communauté universitaire ». Ces groupes sont composés notamment de doyens de facultés, de bibliothécaires, du Bureau du développement durable de McGill, ainsi que d’étudiants, qui ont leur mot à dire.
Oui, les étudiants mcgillois continuent d’utiliser les bibliothèques. Même que celles-ci débordent selon la Pre Cook, qui s’appuie sur des données révélant qu’en période de pointe, jusqu’à 10 000 personnes par jour fréquentent les bibliothèques de l’Université. Grâce à Fiat Lux le nombre de places assises sera plus que doublé afin de répondre à la demande.
Pour atteindre cet objectif, une partie importante des collections à faible usage sera transférée dans un Centre de gestion des collections hors campus, d’où l’on pourra expédier des ouvrages en 24 heures. La Bibliothèque de McGill possède 11,8 millions de volumes physiques et électroniques dans sa collection (dont plus de la moitié sont numériques), y compris plus de 250 000 ouvrages qui ne sont disponibles nulle part ailleurs au monde. « Nous savons bien que notre collection n’a rien d’ordinaire, déclare la Pre Cook. Nous avons donc l’obligation de préserver ces documents et de les rendre disponibles et faciles d’accès. »
Ce projet audacieux sera réalisé grâce au financement privé et au soutien institutionnel : l’organisme bénévole les Amis de la Bibliothèque de McGill a parrainé une vaste étude de faisabilité; les donateurs du Fonds McGill ont offert une aide immédiate; et les participants au programme de dons planifiés assureront le succès à long terme du projet.
Tous ces gens perpétuent une longue tradition de philanthropie : le Pavillon Redpath, premier pavillon de McGill à abriter une bibliothèque, était un don de Peter Redpath en 1893, et le Pavillon McLennan porte son nom en l’honneur d’Isabella McLennan, qui a offert un legs à l’Université. « Je connais un bon nombre de donateurs très généreux qui soutiennent le projet Fiat Lux grâce à un legs, témoigne la Pre Cook. Ce projet ne serait tout simplement pas possible sans eux. »
Le début des travaux est prévu pour 2023 et le chantier sera en activité pendant environ trois ans, mais la conception et le calendrier sont toujours en cours d’élaboration. La Bibliothèque demeurera ouverte tout au long des travaux. « La Bibliothèque appartient à tous les McGillois, souligne la Pre Cook, mais elle appartient aussi à la ville de Montréal et à la province de Québec. Nous comprenons très bien son statut et son importance pour l’Université, le Canada et l’Amérique du Nord. »
À mon sens, la Bibliothèque de McGill a une immense valeur institutionnelle. Son héritage préservera et perpétuera l’éducation et la quête intellectuelle. ”
Katherine Smalley, B.A. 1967, donatrice au Défi 200 ans, 200 legs.
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