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Je Donne

Créer une culture, un moment à la fois

En tant que PDG de l’agence de création Sid Lee, Bertrand Cesvet garde son regard tourné vers l’avenir, tout en demeurant très attaché à son passé à l’Université McGill.

McGill alumni Bertrand Cesvet from Sid Lee.

Bertrand Cesvet (B.A. 1986, MBA 1988, D. Litt. 2016), PDG et associé principal à l’agence de création Sid Lee.

Alors qu’il était ce cégépien fort consciencieux, Bertrand Cesvet s’est aventuré sur le campus de l’Université McGill, attiré par les conférences Alcan sur l’architecture.

Par la suite, il décide de franchir à nouveau le portail Roddick, cette fois pour y faire ses études, marquant ainsi le début d’une relation étroite avec l’Université qu’il continue de nourrir à titre de bénévole, donateur, conférencier et mentor actif.

« L’Université McGill est très chère à mon cœur », affirme M. Cesvet (B.A. 1986, MBA 1988, D. Litt. 2016), PDG et associé principal chez Sid Lee, l’agence de création qui a conçu la nouvelle plateforme Made by McGill/Forgé par McGill et la vidéo de l’hymne qui l’accompagne.

Dévoilées en septembre à l’occasion du lancement de Forgé par McGill : La campagne de notre troisième siècle, elles serviront à promouvoir l’Université et à mettre en valeur la réussite de ses étudiants et ses chercheurs.

Bertrand Cesvet est membre du cabinet de l’ambitieuse campagne de financement de 2 milliards de dollars de McGill. Il est également expert mondial de la Faculté de gestion Desautels et, au fil des ans, il a participé bénévolement aux comités de l’Université. En 2015, il a créé la Bourse de recherche MBA de la famille Cesvet pour soutenir les étudiants exceptionnels qui entreprennent une maîtrise en administration des affaires à la Faculté.

M. Cesvet envisage son rôle au sein du cabinet de la campagne comme double : il voyage fréquemment et a offert de rencontrer des diplômés mcgillois, au besoin. Il espère également que les installations de l’agence seront utilisées pour des activités de financement de l’Université.

« L’agence Sid Lee a vraiment été “forgée par McGill” », affirme-t-il, faisant remarquer que la plupart des gens occupant les postes des dix échelons supérieurs de l’agence sont des diplômés mcgillois.

Natif de Montréal et ayant grandi à Laval, Bertrand Cesvet soutient que ses études à  McGill ont marqué sa vie.

« Quand je suis entré à McGill, l’Université découvrait un monde différent : un monde pluraliste, bilingue, où coexistent différentes religions. Cet environnement a ouvert mes horizons et m’a permis d’interagir avec des gens de partout sur la planète. »

Le petit hic, c’est qu’il ne parlait pas anglais.

« Si je n’avais pas acquis une assez bonne maîtrise de l’anglais, je ne crois pas que j’aurais pu créer cette entreprise », estime-t-il.

Du Cirque du Soleil aux Raptors de Toronto

Agence de création à l’origine de la très réussie campagne « We the North » des Raptors de Toronto, Sid Lee a des bureaux à Montréal, Toronto, Los Angeles, New York, Seattle, Londres et Paris. L’agence travaille actuellement pour Tennis Canada à la création d’un message qui fait la promotion du tennis féminin et met en évidence ce que l’étoile montante Bianca Andreescu représente pour le tennis canadien.

« Quand on crée la culture, ce qu’on fait est très intéressant. Les Raptors sont un moment culturel », mentionne M. Cesvet.

« Chaque fois qu’on se penche sur une idée, on se demande “Est-ce que je me ferais tatouer ça?”. Pas que je porte des tatouages, mais l’objectif est de susciter un certain niveau d’engagement et d’intérêt pour une idée. Ensuite, avec un peu de chance, elle fait partie de l’air du temps ou de la culture du moment et elle prend un caractère immuable. C’est là qu’on réalise qu’on fait quelque chose de vraiment spécial. »

L’entreprise a réalisé sa première grande percée en 1999 lorsqu’elle a décroché le contrat pour la création du premier site Web du Cirque du Soleil. Sid Lee ne faisait pas partie des agences numériques invitées à présenter leur candidature. « Aucune entreprise montréalaise n’avait été invitée parce qu’ils pensaient que personne ne savait comment faire ça. Alors, on s’est faufilé. J’ai insisté pour qu’on passe une entrevue afin qu’on fasse valoir notre candidature », se rappelle M. Cesvet.

Il a lu un poème que l’agence avait composé pour l’occasion. « C’était un livre artistique magnifique sur le parcours, le cheminement intérieur [du Cirque du Soleil]. C’était fantastique. »

C’est d’une voix étranglée par l’émotion qu’il a récité le poème, qui n’a pas manqué d’émouvoir son auditoire. Sid Lee a remporté le contrat. Vingt ans plus tard, le Cirque du Soleil est toujours un client – un cas très rare dans le secteur, selon M. Cesvet – et un investisseur de Sid Lee. « Notre relation est très solide », affirme-t-il.

L’Université McGill : une ouverture sur le monde

Bertrand Cesvet garde son regard tourné vers l’avenir.

« J’aime l’Histoire avec un grand H. Ça me passionne, indique-t-il. Le présent m’intéresse moyennement, mais j’adore l’avenir. C’est ce qui m’allume. Je vis dans l’avenir et c’est ce que je fais chaque jour. »

Quand on lui demande quel est l’aspect le plus intéressant de son travail, M. Cesvet mentionne trois choses : « L’un des éléments est lorsqu’on peut laisser notre marque dans l’univers et créer une culture. »

Il aime également qu’il s’agisse d’une « entreprise axée sur les humains ».

« On compte maintenant quelque mille employés. C’est un peu comme diriger une équipe sportive », avoue M. Cesvet, qui passe ses journées à échanger avec des gens.

Le troisième aspect qu’il apprécie est le contact avec le monde; jamais il n’aurait cru qu’un jour il aurait des bureaux un peu partout sur la planète.

« Jamais je n’aurais imaginé que je serais aussi connecté avec le monde », confie‑t‑il.

« Je crois que c’est ce que l’Université McGill peut offrir, ce niveau de connectivité avec le monde. C’est exceptionnel. Et c’est pourquoi je m’implique autant et que je porte cet établissement dans mon cœur. Je lui consacre le plus de temps que je peux et je lui donne de l’argent, du soutien et des idées parce que je crois que ça va de soi. Je crois que c’est l’avenir. »