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Les diététistes offrent des conseils de santé au Pôle bien-être étudiant

Au Pôle bien-être étudiant de McGill, les diététistes travaillent auprès de la population étudiante à propos d’une foule d’enjeux de santé tout en favorisant une relation saine avec la nourriture.

Femme debout près d'une bibliothèque

Diététiste-nutritionniste Anette Gruenberg

Crédit photo: Louis Roberts

Image corporelle. Anémie. Stress et alimentation en période d’examens. Manger sur le pouce. Insécurité alimentaire. Confusion à propos des glucides.

Ce n’est qu’un avant-goût du vaste éventail de sujets que les diététistes du Pôle bien-être étudiant abordent lorsque vient le moment d’offrir des conseils nutritionnels aux étudiantes et étudiants. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux cuisinent pour eux-mêmes pour la première fois.

Qu’il s’agisse de conseils nutritionnels individuels ou de vidéos sur les réseaux sociaux proposant des astuces de cuisine, comme comment utiliser en toute sécurité un couteau de chef, la diététiste accréditée Anette Gruenberg, B. Sc. (Sc. Nutr.) 2000, et ses collègues se concentrent sur la prévention, l’intervention précoce et la sensibilisation.

Nous avons récemment rencontré Mme Gruenberg pour discuter du soutien que son équipe offre aux étudiantes et étudiants de McGill.

Q. Quelles sont les questions d’alimentation ou de nutrition le plus souvent posées par les étudiantes et étudiants?

Comme il s’agit de personnes qui vivent seules pour la première fois dans la plupart des cas, nous répondons souvent à des préoccupations à propos de la planification des repas ou des difficultés d’accès à la nourriture, parfois en termes d’insécurité alimentaire. Entre autres, nous avons remarqué un manque au niveau des compétences pour préparer les aliments et les repas. Alors, nous avons réalisé des vidéos sur l’alimentation que nous partageons sur les médias sociaux pour présenter des techniques de cuisine bases et fournir des conseils nutritionnels.

Nous veillons aussi à favoriser une relation saine avec la nourriture. Par exemple, nous encourageons les personnes à manger en compagnie d’autres personnes pour éviter l’isolement. Nos conseils sont adaptés au style de vie universitaire. Notamment, on explique comment s’assurer de se nourrir correctement lorsqu’on étudie toute la nuit et que l’on se réveille à 14 h.

Q. Sur quoi vos collègues et vous concentrez-vous vos efforts lorsque vous travaillez avec des personnes aux études?

Nous aidons les étudiants, étudiantes à faire des choix éclairés en matière de nutrition et à adapter leur régime alimentaire à leur situation. Parfois, c’est pour faciliter un meilleur apport nutritionnel. D’autres fois, il s’agit de besoins spécifiques, comme une recommandation d’un médecin en raison d’un taux de fer faible.

Quel que soit le plan de soins nutritionnels, nous encourageons une alimentation consciente parce qu’elle favorise une relation plus saine avec la nourriture,c’est-à-dire d’être dans l’instant présent au moment du repas et de le savourer. Nous organisons également des actions de proximité, des campagnes de promotion de la santé et des ateliers.

Q. Vous avez mentionné l’insécurité alimentaire. Que se passe-t-il si un étudiant a du mal à acheter suffisamment de nourriture?

L’un de nos rôles consiste à les aider à optimiser leur apport nutritionnel avec les ressources financières limitées dont ils disposent. Nous leur donnons des idées d’aliments à acheter et de repas à préparer. Nous avons également des ressources sur les campus que les étudiants ne connaissent pas toujours et qui peuvent répondre à leurs besoins budgétaires. Par exemple, à Midnight Kitchen, les étudiants et étudiantes apportent simplement leur propre contenant et peuvent se faire offrir un repas végétalien.

Q. Depuis que vous êtes diététiste à McGill, avez-vous remarqué une évolution des connaissances ou de l’intérêt de la population étudiante pour la nutrition?

Autrefois, les étudiantes et étudiants ne cherchent pas autant à savoir qu’aujourd’hui. Ils arrivent souvent avec des informations qu’ils ont lues sur Google. D’une certaine façon, c’est utile. Mais, nous devons aussi à démystifier beaucoup de mythes. Les glucides en sont un exemple. Il s’agit d’un macronutriment important et d’une source immédiate d’énergie pour le corps. La provenance des informations obtenues est importante. Parfois, c’est trompeur, ou parfois c’est exact, mais l’information ne s’applique pas nécessairement à leur situation.

Q. Quels sont vos meilleurs conseils pour les personnes aux études en matière de saine alimentation?

En raison des cours, des examens et de l’étude à faire, les étudiants, étudiantes sautent parfois des repas ou prennent un repas à la dernière minute. Néanmoins, il est important de prendre du temps et de planifier les repas. Nous rappelons souvent aux personnes qu’il y a de la place pour tous les aliments dans un régime alimentaire – l’équilibre est la clé. Nous ne recherchons pas non plus la perfection.

Q. Les athlètes de McGill ont-ils recours à vos services?

En fait, nous en voyons pas mal. Ils viennent consulter pour différentes raisons. Parfois, un athlète dira « J’ai du mal à avoir toute l’énergie nécessaire pour la quantité d’entraînement que je fais. » Nous en aidons d’autres à organiser la planification de leurs repas et parlons de mesures préventives. Nous n’allons pas attendre une baisse trop importante du taux de fer, par exemple.

Q. Quels types de soutien sont offerts au Pôle et ailleurs à l’intention des étudiants et étudiantes qui sont confrontés à des troubles alimentaires?

Nous parlons beaucoup de troubles alimentaires parce que nous le voyons couramment parmi les universitaires. Certaines personnes ont des antécédents, alors que d’autres en vivent actuellement. Nous avons une équipe multidisciplinaire et un groupe de soutien. Nous essayons de soutenir les étudiants, étudiantes autant que possible et de les mettre en relation avec des ressources extérieures au besoin. Les diététistes de McGill sont également spécialisés dans les troubles alimentaires.

Q. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?

J’adore travailler avec les étudiants, étudiantes et j’adore voir le Pôle bien-être étudiant prendre de l’ampleur et évoluer. Il s’agit vraiment de favoriser un environnement qui aide les personnes à croître et s’épanouir. Lorsqu’un étudiant quitte mon bureau, je dis souvent « Bon appétit! » et il sourit.