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Soutien aux étudiants touchés par les récents événements au Liban

Un diplômé et des étudiants de McGill unissent leurs forces pour aider les étudiants libanais en difficulté

Yara-Maria Coussa, Alexia Chammas and Jade Dagher

From left: Yara-Maria Coussa, Alexia Chammas and Jade Dagher.

: Owen Egan

Il y a un peu plus d’un an, Jade Dagher s’est rendu au Liban, d’où il est originaire, en compagnie de sa femme et de ses enfants. Il n’était pas retourné dans ce pays depuis son départ vers sa nouvelle vie au Canada, il y a 38 ans.  

Pour Jade, ce voyage fort en émotions a débouché sur un projet qui lui tient à cœur : recueillir 100 000 $ pour aider les étudiants libanais de McGill désemparés face aux événements survenus récemment dans ce pays très éprouvé. 

« De l’hôtel où nous avons séjourné à Beyrouth l’année dernière, nous avions une vue sur le port qui a été complètement détruit », se remémore Jade, B. Sc. 1989, Dip. gestion 1992, MBA 1998. Les explosions dévastatrices du 4 août ont fait près de 200 morts et des milliers de blessés et ont détruit une très grande partie du centre de Beyrouth. Un violent incendie a également éclaté dans le port en septembre.

Cette tragédie s’ajoute à l’agitation sociale, à la COVID-19, à une crise économique et à une inflation galopante et exacerbe les problèmes financiers auxquels les citoyens de ce pays et les étudiants libanais de McGill doivent faire face en raison des restrictions bancaires en vigueur. 

« Beaucoup de gens comptent sur leurs économies pour soutenir leurs enfants partis étudier à l’extérieur du Liban, explique Jade. Lorsque les banques restreignent la libre circulation des capitaux, vous n’avez plus accès à votre argent pour payer les droits de scolarité de vos enfants à Montréal, ou ailleurs dans le monde. »

En 2019, l’Université McGill comptait 300 étudiants libanais au premier cycle. Aujourd’hui, bon nombre d’entre eux ne peuvent pas payer leurs droits de scolarité et leurs frais de subsistance.  C’est le cas de la nièce de Jade : elle n’a plus accès au soutien financier de sa famille et compte maintenant sur l’aide de son oncle. Malheureusement, tous les étudiants n’ont pas la chance d’avoir de la famille à l’extérieur du Liban.

« Mon frère [au Liban] m’a dit qu’il fallait trouver un moyen de soutenir les futurs chefs de file libanais et que l’accès aux études était plus important que jamais. Ça m’a fait réfléchir. »

Diplômé actif de la Faculté de gestion Desautels, Jade agit notamment comme mentor et conférencier à titre bénévole. Il a communiqué avec Joy Bennett, agente de développement principale de la faculté, pour voir s’il était possible de faire quelque chose pour les étudiants libanais, d’où l’idée de créer un fonds d’aide. Jade a parti le bal en faisant un don de 12 000 $ et en utilisant les médias sociaux pour lancer un appel vibrant aux diplômés et à toute la communauté.

Aujourd’hui, Jade et les étudiantes Yara-Maria Coussa (sciences politiques et développement international) et Alexia Chammas (gestion) de l’Association des étudiants libanais de McGill mènent une campagne de sociofinancement Semer le changement pour venir en aide aux étudiants libanais de McGill aux prises avec des problèmes financiers depuis les explosions.

Leur but est de recueillir 100 000 $ d’ici le 30 novembre 2020 et de distribuer les fonds à temps pour la session d’hiver. L’argent sera remis aux étudiants admissibles, après évaluation par le bureau d’aide financière de McGill, et servira au paiement des droits de scolarité et des frais de subsistance. 

« Nous espérons que les gens entendront notre message et nous aideront à atteindre notre objectif », précise Jade, cadre supérieur à Roche Soins du diabète, à Montréal. « Ainsi, nous pourrions aider des étudiants en difficulté financière à poursuivre leurs études ».

« J’ai fait un baccalauréat et un MBA à McGill, ajoute Jade, et mon fils étudie à la Faculté de génie de McGill. Je suis bien conscient de la valeur d’un diplôme, et j’espère que la communauté libanaise et les diplômés pourront soutenir les étudiants dans le besoin jusqu’à ce que la situation s’améliore au Liban. Tous les dons, petits et gros, seront très utiles. »

Il est possible de faire un don pour le Fonds d’aide aux étudiants libanais ici.