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Moteur de l’évolution sociale, hier et aujourd’hui

Entretien : La vice-principale, Recherche et innovation de McGill revient sur les années 1960 à McGill et nous parle de ce qui l’inspire à donner au suivant

Martha Crago, vice-principale, Recherche et innovation de McGill

Inspirée par d’autres, Martha Crago, vice-principale à la recherche et à l’innovation de McGill, a effectué un don planifié

: Owen Egan

Martha Crago, B. A. 1968, M. Sc. 1970, Ph. D. 1988, vice-principale, Recherche et innovation, estime que son legs à McGill représente une chance à donner à un étudiant qui ne pourrait autrement pas aller à l’université.

Sa bourse d’études de premier cycle, qui porte le nom de Vilasi Annahatak, la femme qui l’a hébergée dans le nord du Québec pendant ses recherches de doctorat, s’adresse aux étudiants autochtones.

Elle nous raconte son expérience mcgilloise dans les années 1960 et ce qui lui a donné envie de donner au suivant.

À quoi ressemblait la vie d’une étudiante du premier cycle à McGill dans les années 1960?

Nous avions 20 ans et pensions avoir les capacités de changer le monde. En effet, toute une série de changements se sont produits des suites de l’implication de jeunes de 20 ans, comme la fin de la guerre du Vietnam ou l’intégration de diverses choses aux États-Unis. Je viens moi-même des États-Unis, donc une grande partie de ma perception des années 1960 est issue de ce qui s’est passé là-bas.

Nous avions l’impression de vivre à une époque en pleine mutation. Nous avons fait entrer des étudiants au Conseil d’administration de l’Université. Nous étions activistes et nous le faisions savoir. Nous ne voulions pas abandonner.

Un article dans le Daily a été censuré parce qu’il était contre la guerre du Vietnam et qu’il était un peu grivois. Au nom de la liberté universitaire, nous avons été quelques-uns à dormir dans le Pavillon James pendant trois jours.

Ce ne sont pas des choses que l’on oublie. Je suis intimement persuadée que je peux changer les choses, c’est une part fondamentale de ma personnalité.

Pourquoi choisissez-vous de soutenir McGill par un don planifié?

Je souhaitais que cela permette à mes enfants de découvrir la philanthropie. Il me semblait qu’il était important qu’ils comprennent que de l’argent qui leur serait normalement revenu allait servir à autre chose.

Pourquoi créer une bourse d’études?

Je suis issue d’une famille d’universitaires, et ce sont mes parents qui ont payé mes études; j’ai essayé de faire la même chose pour mes enfants et j’ai eu le sentiment qu’en tant que famille, nous devrions aider quelqu’un d’autre à aller à l’université.

Pourquoi nommer votre bourse d’études en l’honneur de quelqu’un d’autre au lieu de lui donner votre nom ou celui de votre famille?

C’est notre actuel président du Conseil des gouverneurs, Ram Panda, qui m’en a donné l’exemple. Quand il a créé une bourse d’études supérieures, il ne lui a pas donné son propre nom, mais plutôt celui de son superviseur. Cela a véritablement été une excellente leçon pour moi : il ne voulait pas se mettre en valeur, il voulait simplement s’effacer en arrière-plan. Il disait que c’était cette personne qui avait fait de lui ce qu’il est aujourd’hui.

C’est là que j’ai su que je ne voulais pas donner mon nom à cette bourse d’études. Je souhaitais lui donner le nom d’une femme, et j’ai décidé qu’il s’agirait de la personne qui a pris soin de moi dans le Nord pendant mes recherches de doctorat. La femme qui, si on peut dire, a joué pour moi un rôle de mère dans le Québec arctique, et qui a ensuite fait de même pour mes enfants.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à donner à McGill précisément?

Ces dernières années, il y a eu des affiches montrant des professeurs qui avaient fait des dons, que ce soit des legs ou des dons directs. Je voyais les affiches de toutes ces personnes que je connaissais, et qui donnaient de l’argent. Cela m’a fait réfléchir, je me disais : « Ils le font. Je devrais le faire aussi, un jour. »

Renseignements complémentaires sur les legs et les dons différés à McGil