Pendant ses études, Gordon Echenberg a participé activement à la vie universitaire. Entre autres, il a excellé en tant que membre de l’équipe de débat de McGill et a occupé un mandat de président auprès de l’association étudiante. Son engagement envers McGill s’est poursuivi bien après son entrée dans le monde du travail en tant que nouveau diplômé en droit. À 29 ans, il est devenu le plus jeune membre nommé au Conseil des gouverneurs de McGill, où il a exercé trois mandats.
À sa mémoire, le drapeau de l’Université a été mis en berne après son décès le 26 septembre dernier. Gordon Echenberg, B.A. 1961, B.C.L. 1964, laisse à McGill le souvenir d’un ami loyal, d’un généreux donateur et d’un important bénévole, ainsi que d’un grand défenseur des droits de la personne.
« Le départ de Gordon représente une perte énorme pour McGill et pour Montréal », a déclaré Marc Weinstein, vice-principal de l’Avancement universitaire. « Son engagement profond en matière de justice sociale et de droits de la personne était inébranlable et admirable, et reflétait vraiment le type de personne qu’il était. »
Son épouse Penny et lui ont fait un don d’un million de dollars à McGill, ce qui a permis à la Faculté de droit de créer la série de conférences sur les droits de l’homme de la famille Echenberg. Cette série a commencé en 2007 avec une première édition intitulée Conférence mondiale sur la prévention du génocide.
« Nous espérons que ces conférences sauront influencer les décideurs et qu’elles susciteront la sensibilité et l’intérêt du public », avait soulevé M. Echenberg au magazine de la Faculté à l’époque.
Lorsque la collaboration entre la Fondation de la famille Echenberg, la Faculté de droit et son Centre pour les droits de la personne et le pluralisme juridique a pris fin en 2015, la Faculté a souligné dans une déclaration que : « Au cours des neuf dernières années, cette collaboration a donné lieu à trois conférences mondiales, une conférence régionale au Rwanda, à la publication de deux livres, à la production d’un DVD sur le thème du génocide dont le contenu était basé en grande partie sur sa conférence de 2007, ainsi qu’à la création de nombreux documents de travail et à la rencontre d’une communauté mondiale de jeunes spécialistes en droits de la personne. »
Gordon Echenberg a été l’un des directeurs fondateurs d’Interamicus, un centre international de défense des droits de la personne basé à McGill, maintenant connu sous le nom de Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne, qui lui a rendu hommage en tant que « grand leader communautaire, éducateur et militant des droits de la personne ».
« Sur le plan personnel, Gordie était mon alter ego pendant mes études universitaires. Il était mon partenaire de débat et l’un des meilleurs leaders étudiants que l’Université ait jamais eus. Il a été, entre autres réalisations, parmi les instigateurs de la mise en place des bureaux de l’association étudiante de McGill », a déclaré Irwin Cotler, professeur émérite de droit de McGill dans un communiqué.
« Il est ensuite devenu le plus jeune membre du Conseil des gouverneurs de McGill, un véritable pilier de l’enseignement universitaire et juridique, et un fervent défenseur de la justice pour tous », a ajouté M. Cotler, avocat international en droits de la personne et ancien ministre de la Justice, procureur général du Canada et fondateur du Centre Wallenberg basé à Montréal.
Originaire de Sherbrooke, dans les Cantons-de-l’Est au Québec, Gordon Echenberg a obtenu un diplôme en arts et un diplôme en droit à McGill. Il a été président de l’Assocation étudiante de l’Université McGill en 1962-1963 — une expérience qui lui aurait aussi permis de mieux comprendre les activités de l’Université dans le cadre de son rôle ultérieur au sein du Conseil des gouverneurs.
Gordon Echenberg a connu une brillante carrière en droit et a été associé au cabinet Chait Amyot comme on l’appelait à l’époque.
Il manquera profondément à la communauté de McGill.