Judy Stymest connaît probablement mieux que quiconque les étudiants et diplômés de McGill. Elle est l’ancienne directrice des services des bourses et d’aide financière, et aux étudiants étrangers, un poste qu’elle a occupé pendant plus de 30 ans.
« Les étudiants sont à la base de tout ce qui se passe au bureau, commence Mme Stymest. J’ai rencontré des étudiants de partout dans le monde, de toutes les facultés et de tous les niveaux d’études. »
Or, le travail ne venait pas sans son lot de défis. « Lors du renversement du Shah [en 1979], j’ai rencontré de nombreux étudiants iraniens. Durant la crise du verglas de 1998, des centaines d’étudiants sont restés coincés dans les résidences. Et suivant les attentats du 11 septembre, j’ai été témoin du désarroi des étudiants américains. On peut voir les événements mondiaux se répercuter sur le campus. »
Peu importe la situation, elle savait conserver, avec son personnel, une touche humaine. « C’est ce dont les gens se souviennent. L’aide, ce n’est pas tout : il faut du respect. » C’est pourquoi elle insistait pour rencontrer les élèves en personne, autant que possible. « On savait qu’ils n’avaient pas seulement besoin d’argent. »
Mme Stymest a été la troisième personne – et la première femme – à occuper son poste de direction. Elle a siégé à des comités provinciaux, nationaux et internationaux, et a même témoigné devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes concernant la hausse du niveau d’endettement des étudiants.
« Le sujet est d’encore d’actualité, explique-t-elle. Avant, les droits de scolarité étaient si bas que les étudiants pouvaient travailler uniquement l’été pour payer leurs études, ce qui n’est tout simplement plus possible aujourd’hui. »
Lorsqu’elle a pris sa retraite, en 2012, ses amis et collègues ont souligné l’occasion en créant la bourse d’études Judy Stymest. À ce jour, elle a été remise à 22 étudiants. Mme Stymest a maintenant inscrit un legs dans son testament afin de renflouer le fonds.
Pour elle, son cadeau de retraite est « un hommage très touchant », et elle considère « tout naturel de continuer à y contribuer. Ainsi, les étudiants de McGill obtiendront le soutien dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin. C’est tellement important pour les étudiants de savoir que leur université se soucie d’eux et sera là pour les aider à réaliser leurs rêves et atteindre leur potentiel. »
Ces jours-ci, ses apparitions sur le campus se font rares, mais son enthousiasme à l’égard des étudiants est le même qu’il y a 30 ans. « McGill attire de brillants étudiants qui nourrissent une passion pour une profession qui les appelle. Au fil des années, certains détails ont changé, mais on retrouve encore cette passion, cette motivation et cet enthousiasme. Le fait de côtoyer cette richesse dans mon bureau a été pour moi la meilleure des expériences. »
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