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Je Donne

Idées durables et solutions concrètes

Grâce à des centaines d’experts qui mènent des recherches sur la durabilité, McGill s’apprête à relever l’un de ses plus grands défis à ce jour.

Woman wearing red coat with back turned, looking out at hilly landscape

Si, comme beaucoup le disent, la COVID-19 est un entraînement pour la catastrophe climatique qui nous guette, notre prochaine performance sera-t-elle à la hauteur de ce qui nous attend ?

La collaboration et les actions collectives ont caractérisé la réponse du monde entier face à la pandémie. Cette réaction s’est manifestée le plus clairement dans les milieux de la santé publique et de la recherche, où des universités comme McGill occupent un rôle de premier plan.

En revanche, bien que la pandémie semble un événement déterminant aujourd’hui, les défis du climat et de la durabilité environnementale — et notre réponse à ces défis — définiront le siècle à venir. « Tout simplement, la façon dont le monde se remet de la COVID-19 est un moment charnière pour la santé de notre planète », a récemment déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à la Conférence mondiale des présidents de parlement. « Nous devons en tirer des leçons, a-t-il insisté, et faire les choses correctement pour l’avenir. »

La durabilité est l’un des grands défis au cœur de l’ambitieuse collecte de fonds, intitulée Forgé par McGill : La campagne de notre troisième siècle, lancée par l’Université l’an dernier et qui vise à amasser deux milliards de dollars. Nous profitons de ce moment unique de l’histoire de McGill pour recentrer nos priorités et pour nous regrouper autour de solutions de durabilité environnementale afin d’aider le monde à faire les choses correctement pour l’avenir.

McGill compte des experts reconnus dans d’importants domaines de la durabilité, notamment en biodiversité, en sécurité alimentaire et hydrique, en chimie verte et en matériaux de pointe. L’Université abrite également l’École de l’environnement, un établissement multidisciplinaire. En matière de recherche et d’enseignement, ce sont plus de 160 professeurs œuvrant dans sept facultés et 22 départements ainsi que 950 étudiants aux cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux qui travaillent sur différents aspects de la durabilité dans des disciplines allant des sciences naturelles au droit, en passant par la sociologie et l’urbanisme, et plus encore.

Sur ses campus, McGill a investi plus 26 millions de dollars en gestion énergétique, réduisant ainsi de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre. La Ferme du campus Macdonald et son Centre de recherche en horticulture constituent la plus grande source de produits de saison de l’Université, et ils fournissent aux campus des aliments frais grâce au célèbre programme McGill Feeding McGill. De son côté, le programme phare de financement Sustainability Projects Fund est l’un des plus importants du genre. Ce fonds a aidé les étudiants, le corps professoral et le personnel à lancer plus de 200 projets sur les campus au cours des dix dernières années, et offre aujourd’hui un million de dollars par an pour financer des initiatives de durabilité.

Certaines réalisations de notre Université ont été reconnues par des distinctions qu’il faut nommer : la stratégie de développement durable de l’Université, Vision 2020, a reçu le prix International Sustainable Campus Network, et l’an dernier, McGill a été nommée établissement responsable de l’année dans le cadre des International Green Gown Awards de l’ONU Environnement.

Aujourd’hui, grâce au projet du Nouveau Vic qui réimagine l’ancien site de l’Hôpital Royal Victoria, sur le flanc du mont Royal, McGill souhaite développer encore davantage sa vision du développement durable.

Alors que l’ancien Vic se consacrait à guérir les gens, le nouveau Vic se concentrera sur la guérison de la planète. Ce sera un lieu d’avant-garde centré sur deux grands volets d’activités : les systèmes de développement durable, axés sur les sciences fondamentales et l’ingénierie et les politiques publiques. De l’étroite collaboration entre d’éminents spécialistes de la durabilité et des spécialistes des politiques naîtra la capacité de développer des solutions fructueuses au sein des laboratoires, des marchés et de lois et règlements qui engendreront de réels changements.

La durabilité en histoire

Produire ce genre de changement dans la société nécessite aussi un état d’esprit différent. Elena Bennett, professeure à l’École de l’environnement de McGill et à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, estime que pour contrer l’effet paralysant des scénarios climatiques apocalyptiques qui engendrent l’apathie, il est essentiel que nous racontions des histoires positives sur le climat et la durabilité. « Autrement, nous risquons de créer l’avenir même que nous projetons. »

En plus de son travail d’écologiste des écosystèmes, Elena Bennett et ses collègues chercheurs du monde entier partagent leurs réussites dans le cadre du projet Seeds of Good Anthropocenes.

McGill regorge d’histoires de ce genre à raconter, qu’il s’agisse de la recherche sur l’atténuation des changements climatiques, de l’élimination des déchets plastiques dans nos océans ou de projets à plus petite échelle qui peuvent rapidement passer d’idées novatrices à changements concrets pour la collectivité.

Sur nos campus, par exemple, des étudiants en génie travaillent aujourd’hui à la création d’une poubelle équipée de capteurs intelligents pour le Pavillon Lorne M. Trottier afin d’encourager de meilleures habitudes en matière de déchets et de réduire la contamination du recyclage. Ils travaillent en partenariat avec l’équipe de Bâtiments et terrains de McGill dans le cadre des objectifs de développement durable des campus de l’Université.

Entre-temps, pour la toute première fois, le Conseil des gouverneurs de McGill est sur le point de lancer un comité sur la durabilité qui sera dirigé par l’ancien président du conseil d’administration Stuart Cobbett, B.A. 1969, B.C.L. 1972, LL. D. 2019. Ken Dryden, LL. B. 1973, LL.D. 2018, membre du Temple de la renommée du hockey, y siégera également. Le mandat du comité consistera, notamment, à suivre les progrès de McGill dans sa démarche pour réduire son empreinte carbone et atteindre son objectif de devenir carboneutre d’ici 2040. Selon Stuart Cobbett, la principale Suzanne Fortier s’attend à ce que le comité « s’attelle à la tâche ».

Très loin de nos campus, la doctorante et chercheuse en nutrition humaine Christine Ha, B. Sc. (Nutr.) 2018, travaille avec la communauté crie de Whapmagoostui à la baie James dans le nord du Québec pour assurer la sécurité alimentaire face aux changements climatiques. Grâce aux jeunes de la communauté qui ont ouvert la voie, Christine Ha contribue à faire en sorte que les connaissances sur les systèmes alimentaires locaux soient partagées entre les aînés et les jeunes afin de leur donner les moyens d’agir pour l’avenir.

Les anciens étudiants de McGill sont également des leaders sur de nombreux fronts de la durabilité. Par exemple, ils développent de nouvelles solutions agricoles et ils nous proposent des visions inédites de notre monde naturel. Ce sont des diplômés comme Lauren Rathmell, B. Sc. 2010, cofondatrice des Fermes Lufa de Montréal, qui a conçu les premières serres commerciales sur toits au monde, ou encore comme Jennifer Baichwal, B.A. 1990, M.A. 1996, dont les documentaires fascinants, comme Watermark et Anthropocene: the Human Epoch, explorent notre influence sur notre planète — et son influence sur nous.

Nous sommes impatients de vous faire connaître d’autres histoires de durabilité de McGill au cours des prochains mois afin que, selon les mots pleins d’espoir d’Elena Bennett, nous puissions mettre en évidence les changements positifs et aider à bâtir un avenir qui soit « plus juste, plus prospère et plus durable que notre monde actuel ».